La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu offre à la Municipalité de Mont-Saint-Grégoire la possibilité de se brancher à son réseau d’aqueduc. Plus de 300 résidents ont participé à la rencontre d’information, tenue la semaine dernière au centre communautaire, pour connaître les coûts du projet et les répercussions sur leur compte de taxes.
Le plan est de prolonger le réseau jusqu’au noyau villageois de Mont-Saint-Grégoire, à partir de l’angle de la route 104 et du 3e Rang à proximité de l’entreprise Industries Rainville. L’installation d’une station de surpression serait nécessaire à Mont-Saint-Grégoire. Les quelque 555 résidences qui s’alimentent en eau par des puits artésiens pourraient ainsi être raccordées à l’aqueduc de Saint-Jean.
« Nous évaluons depuis longtemps l’option de doter le coeur du village d’un réseau d’aqueduc. En se branchant au réseau de Saint-Jean, la Municipalité n’aurait pas à construire une usine de filtration ni à trouver une source d’eau, ce qui est complexe et très coûteux », a mentionné la mairesse Suzanne Boulais. Cette dernière était au micro à l’avant-scène aux côtés des autres membres du conseil municipal.
La liste des rues des résidences concernées est disponible sur le site web de la municipalité (www.mmsg.ca). Un questionnaire est aussi en ligne pour connaître l’opinion des citoyens.
« C’est une occasion d’offrir un service d’aqueduc aux citoyens qui se plaignent depuis plusieurs années du manque d’eau et de sa mauvaise qualité. De son côté, la Ville de Saint-Jean a assuré qu’elle avait la capacité de fournir assez d’eau potable. Ce serait la solution la plus économique », a poursuivi Suzanne Boulais.
Subvention
Mont-Saint-Grégoire évalue le coût total des travaux de raccordement à 40 M$, soit approximativement à 70 000$ par résidence. Les citoyens devront se raccorder à leurs frais au réseau d’aqueduc. La Municipalité n’a pas détaillé l’impact que pourrait avoir la réalisation du projet sur le compte de taxes des propriétaires.
« Les paiements pourraient être échelonnés sur 20 ou 25 ans, au moyen d’un règlement d’emprunt. Ce sera aux citoyens concernés de prendre la décision de faire passer ou non un réseau d’aqueduc dans la municipalité. Ensuite, nous pourrons aller en appel d’offres », a poursuivi Mme Boulais lors de la rencontre d’information.
Si les citoyens sont favorables au projet, Mont-Saint-Grégoire pourrait bénéficier d’une subvention du gouvernement du Québec qui pourrait couvrir jusqu’à 40% des coûts.
Coûts
L’usine de traitement des eaux de Saint-Jean-sur-Richelieu, située sur la rive est de la rivière Richelieu, a une capacité de production d’environ 30 000 mètres cubes par jour. La consommation maximale enregistrée dans les périodes de pointe est actuellement de 11 000 mètres cubes. En tenant compte de la hausse de consommation de 9000 mètres cubes pour ses besoins futurs d’ici 2040, Saint-Jean a une marge de manoeuvre pour fournir en eau potable certaines villes avoisinantes.
Le branchement est aux frais des municipalités desservies. Ces dernières doivent aussi payer une redevance annuelle à la Ville de Saint-Jean.
De plus, 270$ (coût estimé pour 2024) serait à prévoir annuellement par les propriétaires pour obtenir de l’eau traitée provenant de Saint-Jean.
Ces coûts seraient sensiblement les mêmes que ceux facturés aux résidents de Sainte-Anne-de-Sabrevois, qui sont également desservis en eau par Saint-Jean-sur-Richelieu, a indiqué la mairesse.
Qualité de l’eau
La mairesse Boulais a demandé aux citoyens de faire parvenir à la Municipalité des exemples de problématiques liées à l’approvisionnement en eau potable ou d’inconvénients concernant la qualité de l’eau. Les propriétaires de résidence qui éprouvent des problèmes reliés à la quantité ou la quantité d’eau de leur puits peuvent transmettre des preuves concrètes de leur situation par courriel à l’adresse info@mmsg.ca. « Tous les exemples concrets vont aider la Municipalité à peut-être obtenir une subvention » , a dit Suzanne Boulais.
