La mise en place de la travée mobile du pont Gouin s’est effectuée mercredi après-midi devant des dizaines de spectateurs.
Depuis la semaine dernière, nombre de citoyens sont passés quotidiennement sur les lieux pour assister à l’opération. D’une journée à l’autre, on pouvait voir les préparatifs se multiplier, mais rien ne bougeait.
Lundi, la grue Manitowoc s’est amenée sur son aire de travail. Pendant une partie de la journée, mardi, les travailleurs se sont affairés à attacher le pont et à accrocher les élingues au crochet de la grue. Des câbles d’acier d’un diamètre de trois ou quatre pouces ont servi à soulever la charge d’un poids de l’ordre de 300 tonnes. En fait, il fallait une autre grue pour les manipuler. Puis tout s’est arrêté. Plus rien n’a bougé.
Mercredi, il ventait à décorner les bœufs. Jeudi, les activités ont repris sur le pont-levis. il a fallu plus de temps à préparer les attaches que la grue en a pris pour soulever sa charge. Leur emplacement sur le pont mobile semblait calculé au quart de pouce.
Il était précisément 14h15 quand le grutier a mis les gaz pour soulever le pont-levis. Sans un gémissement, sans un craquement, la charge s’est élevée lentement, pouce par pouce. En même temps, la grue pivotait sur son châssis tout en se déplaçant vers le canal à une vitesse de peut-être un mètre à la minute. La manœuvre semblait sans effort pour la machine.
Au moment d’écrire ces lignes, l’opération était toujours en marche.