Le Haut-Richelieu ralenti par le manque de main-d’œuvre

Par mlabrie
Le Haut-Richelieu ralenti par le manque de main-d’œuvre
La directrice générale de NexDev | Développement économique Haut-Richelieu, Carole Cardinal, mise sur le Chantier de la main-d'œuvre pour pourvoir 2025 emplois d'ici 2025 dans la région. (Photo : (Photo Le Canada Français - Archive - Jessyca Viens-Gaboriau))

La pénurie de main-d’œuvre freine la croissance économique dans le Haut-Richelieu, selon le plus récent sondage réalisé par Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). De nombreuses entreprises manufacturières de la région disent subir les conséquences du manque de personnel, notamment en refusant des contrats ou en retardant des investissements. 

Les résultats proviennent de 27 entreprises manufacturières du Haut-Richelieu ayant des postes à combler. Parmi celles-ci, la moitié a dû refuser des contrats, réduire leur nombre de soumissions ou accuser des pénalités de retard parce qu’elles manquent de personnel. Un peu moins du tiers, soit 31%, a dû retarder ou annuler des investissements. 

Les trois quarts des entreprises de la région ont par ailleurs indiqué vivre des conséquences liées à la hausse des taux d’intérêt. Le quart dit aussi avoir revu leur plan d’expansion en raison du manque de main-d’œuvre.

La directrice générale de NexDev | Développement économique Haut-Richelieu, Carole Cardinal, rappelle que la mise sur pied du Chantier de la main-d’œuvre se poursuit jusqu’en 2025 pour pourvoir 2025 emplois dans le Haut-Richelieu. « L’organisme MEQ a permis d’obtenir des données très intéressantes sur les besoins des entreprises de la région. Nous sommes satisfaits du taux de réponse des entreprises manufacturières d’ici », indique-t-elle.

Postes vacants

La pénurie de main-d’œuvre affecte les entreprises locales comptant moins de 100 employés, mais aussi l’ensemble de l’économie québécoise, souligne Véronique Proulx, présidente et directrice générale de MEQ.

Selon les données de l’organisme provincial, il y avait 21 300 postes vacants dans le secteur manufacturier au Québec en décembre 2023. Il s’agit d’une baisse depuis l’an dernier, alors qu’il y en avait quelque 30 000 à pourvoir par rapport à la même date l’année passée. Dans le Haut-Richelieu, les postes les plus difficiles à combler sont ceux de journaliers, d’opérateurs, d’électromécaniciens et de soudeurs.

« La pénurie de main-d’œuvre demeure encore le plus grand frein pour les PME. Les plus grandes entreprises ont de leur côté moins de pression. Elles réussissent plus facilement à embaucher des travailleurs sur le marché local. Cette situation est probablement due au fait que l’économie internationale est plus forte. Sur le plan local, les plus petites entreprises ont moins tendance à investir dans le recrutement. Elles ne peuvent pas offrir les mêmes conditions de travail », explique Mme Proulx.

Automatisation

Le sondage de MEQ indique que l’automatisation est la première mesure identifiée par les entreprises manufacturières du Haut-Richelieu pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.

« Les postes vacants touchent tous les niveaux, mais surtout ceux en bas de l’échelle qui ne demandent pas de spécialisation ou de formation particulière. C’est à ce niveau qu’il est plus difficile de recruter des employés. Pourtant, ce sont des emplois bien payés. Le salaire moyen dans le secteur manufacturier est de 27$ l’heure. L’automatisation est l’une des solutions pour pourvoir des postes qui intéressent moins de monde au Québec », indique Véronique Proulx.

Carole Cardinal mentionne quant à elle que l’automatisation des entreprises du territoire fait partie des enjeux majeurs de NexDev. « Comme organisme de développement économique, l’automatisation est notre priorité d’intervention auprès des entreprises de la région. Nous faisons le même constat que révèlent les données de MEQ. C’est un défi. Les entreprises ont besoin d’accompagnement et de conseil pour obtenir du financement auprès des différents paliers gouvernementaux », conclut la directrice générale de l’organisme du Haut-Richelieu. La collecte de données pour le sondage a eu lieu entre le 4 septembre et le 16 octobre 2023.

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Jp Gougeon
Jp Gougeon
2 mois

C est presque toute des poste au salaire minimum,ou cie qui paye pas bien et mauvais conditions.qui fasse beaucoup d autre pour pas payer,faite venir des mexicains

Denis
Denis
2 mois

Je suis convaincu que si pour une personne il s’agit d’un premier emploi et qu’elle n’a pas d’auto, elle va préférer regarder vers Montréal. Le transport en commun est tellement déficient ici pour un travailleur, si elle ou il manque le bus, cette personne doit attendre une heure pour le prochain bus et souvent sans abris-bus. Ce n’est pas pour rien que la ville passe sous le seuil des 100,000 habitants. Des proprios de St-Jean augmentent les loyers comme si la ville offrait les mêmes services qu’une grande ville et ses infrastructures.

Last edited 2 mois by Denis