Le centre mère-enfant va officiellement prendre vie à l’Hôpital du Haut-Richelieu, est venu annoncer lundi le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. Les travaux de l’unité des naissances, de l’ordre de 28,8 M$, seront lancés le mois prochain. Le département ouvrira en mai 2023, en même temps que le laboratoire de biologie médicale, au troisième étage du pavillon qui longe la rue McMillan.
Les travaux débuteront cinq ans après l’inauguration de l’agrandissement de l’Hôpital du Haut-Richelieu, en avril 2017. Le centre mère-enfant comprendra 14 chambres de naissances privées où toutes les activités seront concentrées. Le travail, l’accouchement et la récupération post-partum se feront désormais tous dans la même pièce pour faciliter la cohabitation des couples avec leur nouveau-né.
L’unité occupera une superficie de 1700 mètres carrés, soit un peu plus de la moitié du troisième étage du pavillon. Celui-ci comprendra également la clinique de grossesse à risque, des bureaux, des espaces publics ainsi que le laboratoire de biologie médicale.
Son aménagement permettra de remédier à plusieurs lacunes actuelles du service de périnatalité, notamment la vétusté et l’étroitesse des lieux. Il offrira un environnement accueillant et plus fonctionnel, tant pour les usagers que pour le personnel.
Agir tôt
«Je suis venu en politique pour le développement des jeunes, rappelle le ministre Lionel Carmant. Agir tôt, c’est ma priorité. Ça commence par une naissance dans un milieu sécuritaire et un enfant en bonne santé. Les jeunes familles pourront bénéficier d’un environnement beaucoup mieux adapté, moderne et répondant aux plus récentes normes de qualité.»
Le président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, Richard Deschamps, convient que toutes les démarches ont pris du temps. «Oui, on a attendu longtemps pour le centre mère-enfant. Maintenant, c’est une chose réelle», affirme-t-il.
Le PDG a souligné la rénovation de plusieurs services depuis 2015. «Nous avons livré la marchandise. En sept ans, il y a eu pas mal de poussière de construction, dit-il. Nous pouvons déclarer mission accomplie. La plupart des plateaux techniques ont été modernisés pour répondre aux besoins alors que la population desservie continue d’augmenter.»
Son prochain défi consistera à pallier le manque de main-d’oeuvre en santé. La maison des aînés de Saint-Jean-sur-Richelieu et la nouvelle unité de l’Hôpital du Haut-Richelieu, du côté de la rue Pierre-Caisse, auront chacun besoin de personnel. «On va avoir besoin de bras pour les faire vivre, mais on va y arriver», affirme-t-il.
Chronologie
Le centre mère-enfant a été au coeur de la première campagne majeure de la Fondation Santé, en 2012. Elle s’était engagée à financer en totalité son aménagement dans les laboratoires de l’hôpital. Ceux-ci auraient déménagé dans la nouvelle aile incluant l’urgence, le bloc opératoire et les soins intensifs.
Il y a dix ans, la facture du centre mère-enfant était estimée à 5 M$. Les travaux seront finalement réalisés à un coût six fois plus élevé.
On a cru au lancement des travaux à plusieurs reprises. Alors qu’il était à la tête de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Richard Deschamps en avait donné le feu vert au printemps 2015. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a de nouveau autorisé les travaux en septembre 2017, sans que la construction débute réellement.
En 2020, le gouvernement a lancé deux projets de loi successifs pour la relance économique postpandémie. Le centre mère-enfant faisait partie des chantiers placés sur l’accélérateur. Nul ne se doutait qu’il y aurait quatre autres vagues de COVID-19 et une flambée des coûts dans la construction.
