La Ville accorde 2 M$ à l’International de montgolfières pour payer les fournisseurs locaux

Valérie Legault vlegault@canadafrancais.com

La Ville accorde 2 M$ à l’International de montgolfières pour payer les fournisseurs locaux
Le plan d'affaires des trois prochaines éditions sera confié à une firme indépendante spécialisée. (Photo : (Photo Le Canada Français - Archives - Kim Valiquette))

La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a accordé cette semaine une subvention d’urgence à l’International de montgolfières pour payer ses fournisseurs locaux. Le festival avait besoin de 2 M$ pour régler des comptes en souffrance depuis la tenue de sa 40e édition, l’été dernier.

Cette contribution ne couvre que les contrats en défaut de paiement avec des entreprises locales. Le conseil municipal a annoncé l’octroi de la subvention lors de son assemblée publique du mardi 28 novembre. Son libellé ne faisait nulle part mention du montant accordé.

C’est le conseiller municipal et président de l’International de montgolfières, Jean Fontaine, qui a dévoilé le chiffre de 2 M$ en réponse à un citoyen présent dans la salle. Quelques autres personnes présentes ont, comme lui, poussé un cri d’étonnement devant la gravité de la situation.

La Ville souhaite assurer la pérennité d’un festival de montgolfières dont le bilan financier présentera un résultat budgétaire sain et équilibré tout en continuant de générer des retombées économiques importantes, lit-on dans la résolution adoptée à l’unanimité.

« C’est un remboursement d’urgence. On tient à garder le festival, insiste la mairesse Andrée Bouchard. C’est notre événement signature depuis 40 ans. Il génère des retombées économiques de plus ou moins 4 M$. Nous ne sommes pas prêts à y renoncer. De plus, je ne laisserai jamais tomber les entreprises locales qui font affaire avec le festival. »

Déficit

Impossible pour le moment de savoir si l’International de montgolfières accuse un déficit cette année. L’audit n’est pas terminé, indique la mairesse. Le conseil municipal aura néanmoins besoin du bilan financier du festival pour renégocier le protocole d’entente qui le lie à la Ville. Celui-ci est arrivé à échéance cet automne.

La Ville a souvent épongé le manque à gagner du festival au cours des dernières années. « Il n’est pas question de donner plus d’argent avant d’avoir reçu un plan de relance », déclare Mme Bouchard. Compte tenu de sa santé précaire, le festival devra préparer et déposer au conseil un nouveau modèle d’affaires pour les trois prochaines éditions de 2024, 2025 et 2026.

Attentes

La Ville s’attend à recevoir une proposition renouvelée. « Le festival a un plan d’affaires qui ne fonctionne pas. C’est pour ça qu’il sera confié à l’externe. » Une firme indépendante spécialisée sur la préparation des modèles d’affaires dans le domaine événementiel sera mise à contribution.

Malgré ses difficultés financières et les nouvelles exigences de la Ville, le festival est allé de l’avant avec la vente de ses passeports intégrés à l’occasion du Vendredi fou. « Elle va servir à les renflouer », explique Andrée Bouchard. Ces laissez-passer comprenant l’accès au site, le stationnement et les manèges se sont envolés en une journée.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires