La dernière édition s’est soldée par un déficit de 1,7 M$

Par meganchampagne
La dernière édition s’est soldée par un déficit de 1,7 M$
Seulement quatre envolées sur dix ont été réalisées lors de l'édition 2023 en raison des mauvaises conditions météorologiques. (Photo : (Photo: Le Canada Français - Archives - Julien Saguez))

L’édition 2023 de l’International de montgolfières s’est soldée par un déficit de 1,7 M$, confirme l’organisation au Canada Français, lors d’une entrevue réalisée le 9 avril. Ce déficit largement plus élevé que ceux des dernières années s’expliquerait notamment par les conditions météorologiques défavorables durant l’événement et par la hausse des coûts de production. 

« La météo exécrable durant la dernière édition nous a permis de réaliser uniquement quatre envolées sur une possibilité de dix-huit. Il y a aussi eu une diminution des subventions alors que l’on faisait face à une augmentation des coûts de production et des cachets », explique Martin Massé, nouvellement président de l’International de montgolfières (voir autre texte). 

Ce montant a été couvert dans son entièreté grâce à l’octroi d’une aide financière de 2 M$ de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu en novembre dernier. 

Bonnes nouvelles

Malgré ce bilan financier, le président du conseil d’administration du festival assure que de bonnes nouvelles ont également découlé de l’édition 2023. « Nous avons tout de même eu un record de ventes de billets et une augmentation de 300% des revenus issus de la commandite. On voit qu’il y a déjà un virage et qu’il y a encore une volonté d’avoir un tel événement », souligne Martin Massé. 

Celui-ci souligne également l’engagement de la Ville envers le festival, avec le renouvellement de son protocole d’entente avec la Corporation du festival, en maintenant l’octroi d’une subvention annuelle de 800 000$ pour les trois prochaines éditions. 

Mesures

Plusieurs mesures sont mises en place afin d’éviter qu’une telle situation financière se reproduise, dont la création d’un plan de relance pour les éditions 2024 à 2026 qui a été appuyé par la Ville cet hiver. Le festival a aussi récemment procédé à l’adoption de son budget que M. Massé qualifie de réaliste et conservateur. 

« Depuis le renouvellement du protocole, il y a déjà eu des changements à l’interne pour rendre les processus plus rigoureux en matière de gestion budgétaire. La Ville nous a aussi demandé de créer un comité de suivi avec des représentants du conseil d’administration, de la permanence du festival, ainsi que de la Ville, mandatés pour faire état des dépenses et des revenus de manière mensuelle », indique le président. 

Festival

Pour ce qui est du festival, Martin Massé souligne que l’organisation se repositionnera dans les prochaines années. Il parle entre autres de choix judicieux en ce qui a trait à la programmation d’artistes.

« Plutôt que de faire une course à la grande vedette, ce qui ne serait peut-être pas une bonne décision d’affaires, on mise plutôt sur l’exclusivité. On cherche aussi à collaborer avec d’autres festivals à bonne distance du nôtre. Cela peut nous permettre de diminuer le risque sans pénaliser l’offre de l’événement », mentionne M. Massé. Un exemple d’une telle collaboration est d’ailleurs la présence de l’artiste international Ne-Yo aux festivals de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Gatineau l’an dernier. 

« L’objectif de la prochaine édition du festival est de refaire les bases, d’arriver dans nos budgets et d’offrir une belle expérience à nos festivaliers et à nos commanditaires », ajoute-t-il. 

La programmation du festival sera dévoilée le mercredi 17 avril. Les détails seront publiés dans la prochaine édition du Canada Français

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