La dernière édition de l’International de montgolfières s’est soldée par un déficit de 392 000$

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Par Stéphanie MacFarlane
La dernière édition de l’International de montgolfières s’est soldée par un déficit de 392 000$
(Photo : Le Canada Français - Archives)

L’édition 2022 de l’International de montgolfières s’est soldé par un déficit de 392 000$, confirme l’organisation au Canada Français. Les coûts liés à la main-d’œuvre et à l’inflation expliquent ces résultats loin des attentes. Malgré ce bilan financier et le départ récent du directeur général, le prochain festival, qui marquera le 40e anniversaire de ce grand événement, n’est pas menacé.

L’année fiscale de l’International de montgolfières s’est conclue avec un manque à gagner de 392 000$. Un déficit pour lequel quelques nuances doivent être apportées, mentionne Benoit Lemay, membre du conseil d’administration (CA) du festival.

Il souligne que les résultats à la billetterie ont été très bons en 2022. Les ventes de bière et de boissons, pour lesquelles le festival tire des revenus, ont aussi été en croissance.

Benoit Lemay est membre du conseil d’administration de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu.

L’organisation a toutefois dû faire face à une augmentation des coûts liés à la main-d’œuvre et à l’inflation. «On était prêts à une hausse de coûts, mais ça a été beaucoup plus. On estime que nos coûts ont augmenté de 28% à 32% en juin, juillet et août», relate M. Lemay, précisant qu’il s’agit d’une situation généralisée dans l’événementiel.

Des investissements pour le futur, comme l’électrification du site et l’acquisition d’équipements, ont aussi été faits l’an dernier. Benoit Lemay a été mandaté par le CA pour assurer la transition après la démission surprise du directeur général Éric Boivin. M. Lemay connait bien l’événement pour l’avoir organisé de 2015 à 2018.

Pérennité
Malgré ces résultats, Benoit Lemay assure que l’International de montgolfières peut répondre à ses obligations financières et qu’il y aura une 40e édition. «On est correct au niveau du cashflow, mais je laisse la porte ouverte à de l’aide. Ça va dépendre de l’ampleur du 40e. On a de l’ambition pour le 40e, mais il faut que le portefeuille suive. À court terme, il n’y a pas de risques pour la pérennité de l’événement», indique M. Lemay.

En 2019, un plan de redressement a été mis en place, puis la pandémie est survenue. «On est toujours en redressement. C’est un plan sur plusieurs années dans lequel il y a des actions très concrètes au niveau de la billetterie et de l’augmentation de nos revenus. Dans l’événementiel, les subventions sont assez stables alors que les coûts augmentent. Il faut donc augmenter nos revenus», poursuit Benoit Lemay.

Le festival doit maintenant s’attaquer aux coûts. Il n’est pas impossible que le modèle de l’événement soit révisé. «Est-ce que neuf jours, c’est bon? Ce sont des discussions qui sont sur la table depuis longtemps», dit-il.

Équipe solide
Benoit Lemay souligne que l’équipe du festival est solide et qu’elle travaille à l’organisation de la prochaine édition. Plusieurs choses mises en place l’an dernier ont donné de bons résultats, dont la billetterie, le repositionnement de la scène, les nouvelles zones commanditées et les loges. Le CA a aussi fourni des objectifs à la permanence afin qu’elle évalue quelques scénarios.

M. Lemay est d’avis que d’ici la fin mars, l’organisation sera en mesure de communiquer l’envergure qu’aura la prochaine édition. «Il y a aussi des rencontres à avoir avec la Ville pour comprendre ses intentions pour le 40e», poursuit Benoit Lemay. D’ici un mois, il espère aussi pouvoir présenter la nouvelle personne qui dirigera l’événement. Un processus de recrutement est en cours.

La Ville
La mairesse Andrée Bouchard n’est pas inquiète pour la prochaine édition. «C’est le 40e anniversaire. Le CA va veiller à faire un événement qui sera à la hauteur», indique-t-elle. Elle ajoute que la Ville a communiqué avec l’équipe du festival pour lui témoigner son soutien.

Le protocole d’entente entre la Ville et le festival vient à échéance le 31 octobre prochain. La négociation d’une nouvelle entente pourrait se solder par un nouveau modèle d’affaires de l’événement.

Depuis le début de l’année, deux administrateurs ont quitté le CA: l’homme d’affaires Daniel Tremblay et le comptable Paul Bellefleur. Six personnes demeurent impliquées : Benoit Lemay, Douglas Clarke et Martin Massé, ainsi que les conseillers municipaux Jean Fontaine, Mélanie Dufresne et Sébastien Gaudette. Ces élus resteront au sein du CA, indique Mme Bouchard.

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