«Il faudra revoir le modèle d’affaires du festival» – Jean Fontaine

Valérie Legault
vlegault@canadafrancais.com

«Il faudra revoir le modèle d’affaires du festival» – Jean Fontaine
«Saint-Jean est une ville de ballons et il y aura toujours des montgolfières dans le ciel», affirme le président de l'International de montgolfières Jean Fontaine. (Photo : (Photo Archives - Jessyca Viens-Gaboriau))

L’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu a présenté cette semaine ses états financiers au conseil municipal de la Ville. L’avenir du festival n’est pas remis en question, assure son président Jean Fontaine, « mais il faudra revoir son modèle d’affaires ».

La semaine dernière, un article paru dans La Presse évoquait la remise en question du festival par la Ville à la suite d’un autre déficit anticipé pour sa 40e édition, qui a eu lieu l’été dernier. La Municipalité doit par ailleurs renouveler son entente avec l’International, qui est arrivée à échéance cet automne.

Jean Fontaine a assisté à la présentation du mardi 14 novembre, en soirée. Le Canada Français a parlé au conseiller pendant la réunion, de laquelle il s’est libéré quelques instants. Il n’a pas voulu indiquer l’ampleur du déficit pour 2023. L’article de La Presse rappelait seulement les centaines de milliers de dollars que Saint-Jean-sur-Richelieu a dû éponger en 2022.

« Nous sommes en train de digérer l’information, mais il y a trois choses importantes à retenir. Un, peu importe les scénarios, Saint-Jean est une ville de ballons et il y aura toujours des montgolfières dans le ciel. Deux, tous les fournisseurs vont être payés. Trois, le modèle d’affaires est certainement à revoir. »

Heure des choix

L’époque des chèques en blanc est révolue, estime le conseiller municipal Sébastien Gaudette, qui représente la Ville au conseil d’administration du festival. Rejoint quelques jours avant la présentation des états financiers du festival, il s’attendait à un déficit. « On ne pourra pas l’éponger indéfiniment. La situation financière est difficile à la Ville. Comme élu, je me pose des questions. Nous dépensons l’argent du public, donc nous avons des choix à faire et ça mérite une grande réflexion », répond-il.

L’élu du district 5 qui englobe les quartiers Saint-Edmond et Saint-Lucien espère que la nouvelle entente avec le festival évitera les mauvaises surprises à la Ville. Chaque année, le nombre de spectateurs et le montant du déficit arrivent toujours tardivement. À l’inverse, illustre-t-il, on sait dès le lendemain combien de personnes ont afflué à Mon Vieux-Saint-Jean la nuit.

Inquiétude

« Il y a énormément d’indicateurs qui nous inquiètent. Quelles sont les attentes financières de l’International? se demande-t-il. J’ai des préoccupations à ce sujet avec la baisse des subventions gouvernementales, les impacts des changements climatiques, la hausse des dépenses et les ventes à la billetterie. »

Sans être impliqué dans la gestion des opérations ni dans la prise de décisions, M. Gaudette souhaiterait voir la fièvre des montgolfières s’emparer du Vieux-Saint-Jean. « Il faut préserver l’image signature du festival. Je sais que les gens du festival sont dévoués, mais que sommes-nous capables de nous payer? On ne pourrait pas suivre l’exemple du Festival d’été de Québec », dit-il en faisant allusion aux spectacles d’artistes internationaux.

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