Ses anciens élèves disent qu’elle est une inspiration, voire un modèle qui a changé leur vie. Pour son implication remarquable, Stéphanie Côté, une enseignante de mathématiques au secondaire, vient de recevoir l’Ordre de l’excellence en éducation.
En février dernier, le gouvernement partait à la recherche des meilleurs enseignants québécois. En vue de reconnaître leur mérite dans le domaine de l’éducation et souligner leur contribution exceptionnelle.
Impossible pour un professeur de soumettre sa propre candidature. Il fallait que cela vienne d’un pair, d’un étudiant, d’une école ou d’une commission scolaire.
Lou-Félix Hébert, élève de quatrième secondaire, a proposé celle de Stéphanie Côté. Celle qui enseigne depuis 17 ans a débuté sa carrière à l’école Marguerite-Bourgeoys et elle est actuellement à l’école Joséphine-Dandurand.
«C’est de loin l’enseignante qui a le plus marqué mon secondaire. J’ai créé tellement de liens avec elle. C’est comme une deuxième mère pour moi. Elle ne compte pas ses heures. Elle a changé la vie de nombreux élèves autour de moi», explique Lou-Félix Hébert, qui l’a côtoyé dans le cadre d’un projet entrepreneurial en 2018 pour offrir des tenues de bal aux élèves finissants.
Dossier
Pour proposer sa nomination au gouvernement, l’adolescent a dû monter un dossier étoffé. Avec l’aide d’Isabelle Lemay, animatrice à l’école et collègue de longue date de Stéphanie Côté, ils ont cherché des appuis.
Ils n’ont pas eu à fouiller longtemps. Partout, on voulait prendre la plume pour vanter l’enseignante qui s’est démarquée au cours de sa carrière en menant de nombreux projets entrepreneuriaux avec les jeunes.
Ludovick Pinault, un ancien élève de l’école Marguerite-Bourgeoys, affirme qu’elle l’a aidé à devenir «une meilleure version de sa personne». Le jeune l’a côtoyé dans le cadre d’un projet de recyclage de vélos en 2013. Ne Manquez pas sa lettre dans notre édition papier d’aujourd’hui en page B-7.
La mère de cet élève, Nathalie Livernois, a aussi écrit au ministre de l’Éducation. «Je n’étais pas apte dans ce temps à parler à mon fils. À lui dire quoi faire. Elle a su comment gérer mon travail de mère, enfoui sous une dépression. Merci Mille fois Madame Côté d’avoir vu l’étincelle et le potentiel de ce petit génie. De lui avoir permis de croire qu’il pouvait être quelqu’un d’exceptionnel», mentionne-t-elle.
Cassandre Gervais, une autre ancienne de Marguerite-Bourgeoys, était en troisième secondaire lorsqu’elle a participé à la revitalisation de la cour d’école avec la lauréate. «Je crois que je suis aujourd’hui bachelière en enseignement au préscolaire et primaire grâce en partie à Stéphanie Côté. Ma passion pour les projets entrepreneuriaux s’est concrétisée en 2009-2010. Je considère que cela fait vivre des expériences uniques aux jeunes. L’enseignante que je serai pour mes futurs élèves sera inspirée de Madame Stéphanie Côté», écrit l’universitaire.
Andrée Bouchard, présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, a ajouté qu’elle «a mis en action des élèves qui avaient vécu bien peu de réussites, en les incitant à identifier un besoin commun et à travailler pour améliorer la situation.»
Émotions
Stéphanie Côté ne savait rien de cette démarche avant d’apprendre qu’elle était convoquée à Québec pour une cérémonie protocolaire le 15 juin. «Je ne réalisais pas l’ampleur cet honneur avant d’être là-bas. Je fais seulement ma job. Je ne cherche pas à être reconnue. Je donne simplement le meilleur de moi-même», souligne l’enseignante de 43 ans.
Celle qui était accompagnée de ses parents et de son conjoint pour l’occasion a été très émue. «On ne réalise pas l’impact qu’on peut avoir sur nos élèves. Je tiens à remercier Lou-Félix Hébert. J’ai connu une année difficile l’an dernier. Il m’a redonné le goût de m’investir à fond auprès des élèves», souligne Stéphanie Côté.
Il s’agissait de la première promotion de l’Ordre de l’excellence en éducation. 51 personnalités ont été honorées le 15 juin. Cette distinction est inspirée de l’Ordre des Palmes académiques, institué en France en 1808 par Napoléon.
BRAVO!! Vous devriez envisager une deuxième carrière au niveau de la politique municipale. Notre ville a un urgent besoin d’échevins qui savent dire, qui savent faire et qui savent être. Des échevins qui ne se cachent pas en arrière d’une ligne de parti, mais qui savent être à la hauteur du rôle que les contribuables leur ont confié il y a moins d’un an. Vous seriez certainement une inspiration et un modèle pour nos élus qui préfèrent jouer « au plus fort ».
Continuer plutôt à enseigner, nos enfants aussi ont besoin de personnes aussi impliquées que vous. L’enseignement est tout aussi important sinon plus que la politique, L’enseignant est en première ligne, il forme le futur de notre société. Il est au service de jeunes qui très souvent se cherchent et se trouvent grâce à la présence d’intervenant qui leur donnent confiance. Votre rôle est précieux