Elle parcourt le monde pour soigner des animaux

Abraham Santerre

asanterre@canadafrancais.com

Elle parcourt le monde pour soigner des animaux
La Johannaise Roxanne Lamarre a pour mission de sauver les chiens de la rue à San Juan, au Guatemala. (Photo : (Photo gracieuseté))

Roxanne Lamarre a quitté Saint-Jean-sur-Richelieu depuis plus de neuf mois, et elle ne reviendra pas de sitôt. Elle a laissé sa marque au Guatemala, au Costa Rica, en Bolivie, et bientôt, elle le fera en Bulgarie et au Portugal. La mission de son voyage : s’impliquer dans des refuges pour animaux.

« Je veux faire du bénévolat avec les animaux. Je suis partie en septembre, et depuis, je trouve des refuges pour m’impliquer », déclare d’entrée de jeu la Johannaise. Au début de son aventure, elle a suivi des cours d’espagnol pendant trois semaines afin de se débrouiller. 

Son arrivée au refuge Adóptame Atitlán, au Guatemala, a été remplie d’action. « J’ai fait trois jours avec la propriétaire du refuge et elle est partie. J’étais toute seule avec six chiots à nourrir toutes les quatre heures et 26 chiens à l’extérieur », s’exclame Roxanne Lamarre lors d’un appel vidéo avec Le Canada Français.

« La première journée où j’étais seule, un policier s’est pointé. Je ne comprenais rien et il me regardait comme si j’étais un morceau de viande », se souvient-elle. À ce moment, elle s’est rappelé qu’elle était loin de chez elle. Elle se sent maintenant en sécurité et elle prend des précautions parce qu’elle est « une jeune femme blonde qui voyage seule ».

Après trois mois au Guatemala, Roxanne Lamarre a décidé d’explorer un nouveau refuge au Costa Rica. Elle en a profité pour faire du tourisme avec ses parents qui l’ont rejointe. Après un mois et demi, elle a mis le cap vers la Bolivie pour deux mois. Elle n’a pas raté l’occasion de visiter le Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel au monde. « Quand je suis allée voir le désert de sel, je n’étais pas tant motivée parce que je n’avais pas l’impression que j’avais accompli ce que j’avais à accomplir en Bolivie », mentionne-t-elle. Depuis la mi-mars, Roxanne Lamarre est de retour au Guatemala, là où elle peut s’impliquer à temps plein.

Aucun vétérinaire

Puisqu’il n’y a aucun vétérinaire dans le village où le refuge Adóptame Atitlán se situe, Roxanne Lamarre se réinvente. Celle qui détient un baccalauréat par cumul en toxicomanie, en psychologie et en santé mentale continue d’apprendre. 

« On sauve des chiots de la rue, on les rend en santé, on les fait stériliser et on les fait adopter. Je m’occupe du terrain, des animaux, des bénévoles. On a des chiens malades, je leur donne des soins », explique la voyageuse âgée de 29 ans, qui est intervenante psychosociale au Québec. 

La propriétaire du refuge est originaire du New Hampshire. Elle a étudié pour devenir technicienne-vétérinaire, mais n’a pas terminé sa formation. « Elle a des connaissances, donc je suis en FaceTime avec elle pour qu’elle m’explique comment faire. Si je ne le fais pas, personne ne le fera », déclare-t-elle.

Vendre des biscuits

Roxanne Lamarre effectue des levées de fond pour aider les refuges où elle fait du bénévolat, mais elle veut davantage. Elle a créé un compte TikTok afin de rejoindre plus de personnes. Elle a été surprise quand une vidéo d’elle vendant des biscuits est devenue virale sur le compte d’un Guatémaltèque en obtenant près de 300 000 visionnements. 

« C’est drôle parce que quand je vais vendre des biscuits dans la rue, les gens me reconnaissent et m’achètent des biscuits. Je suis famous à San Juan, au Guatemala », raconte Roxanne Lamarre. 

La vente de biscuits est un succès sur toute la ligne. « J’ai fait 6800 quetzals avec mes biscuits, c’est environ 1200$ canadiens. Hier, je suis parti avec 90 biscuits. Je les ai tous vendus en une heure », dit-elle avec joie parce que de nombreuses tâches l’attendent au refuge.

Nouvelles destinations

Le périple de Roxanne Lamarre est loin d’être terminé. Elle partira le 10 mai pour la Bulgarie où un nouveau refuge l’attend. Un mois d’implication est prévu là-bas. Ensuite, elle aimerait effectuer du tourisme et aller continuer sa mission au Portugal. 

« Je ne reviens pas dans deux semaines, je ne reviens pas dans deux mois, je ne sais même pas si je reviens dans un an », affirme-t-elle tout en visant le mois de mars pour revenir à la maison. 

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