Des éducatrices en CPE en grève jusqu’à demain

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Par Valerie Legault
Des éducatrices en CPE en grève jusqu’à demain
Les éducatrices en CPE manifestaient le long du boulevard du Séminaire, mardi matin. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Les éducatrices des CPE Les Poussineaux, La P’tite Caboche, Frisbi et compagnie et Ô Mille Ballons sont en grève pour une troisième journée consécutive aujourd’hui (mercredi). Alors qu’elles manifestaient hier le long du boulevard du Séminaire, elles exigent une fois de plus que le gouvernement accorde un rattrapage salarial à l’ensemble du personnel des CPE.

« Quoiqu’en dise Sonia Lebel, nous exigeons un rattrapage salarial pour toutes les travailleuses et travailleurs de CPE depuis le début des négociations, clame Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour le gouvernement, il est peut-être normal qu’une travailleuse de CPE gagne 4$ ou 5$ de l’heure de moins qu’une salariée qui fait un travail similaire dans un hôpital, mais pour nous et pour nos membres, c’est inacceptable. »

«Sur papier, le gouvernement semble avoir de grands projets pour les services de garde éducatifs. Il veut créer 37 000 places», enchaîne Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux. Il semble toutefois oublier qu’un CPE, ce n’est pas juste des briques et du mortier et ce n’est pas juste des éducatrices non plus. Ça prend des responsables en alimentations, des préposées, des adjointes administratives, des conseillères pédagogiques, et j’en passe. S’il veut les réaliser ses grands projets, il ferait bien de s’en souvenir.»

Encore une journée

Le débrayage d’aujourd’hui est l’avant-dernier d’un mandat de dix jours de grève adopté par les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses en petite enfance de la Montérégie (CSN) au début de l’automne. Demain, jeudi 25 novembre, les syndicats profiteront de la dernière de ces journées de grève pour solliciter un mandat de grève générale illimitée.

« Nous sommes conscients que ce n’est pas facile pour les parents, mais nous devons continuer de nous battre pour sauver le réseau, se résigne Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN. On commence déjà à voir des coupes de services en raison du manque de personnel. Il vaut mieux être fermés quelques jours que fermer pour toujours et ça, les parents semblent le comprendre si je me fie aux nombreux témoignages d’appuis que nous continuons de recevoir chaque jour.»

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