Les employés du secteur public enclencheront une grève de sept jours à compter de demain (8 décembre). Les établissements d’enseignement, le transport scolaire et les services de garde du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières ne seront pas accessibles en semaine jusqu’au 14 décembre. Certains professionnels de la santé de l’Hôpital du Haut-Richelieu débraieront aussi durant cette même période.
Cette nouvelle séquence de grève du front commun fait suite à une demi- journée, puis à trois jours consécutifs de débrayage en novembre. Les négociations entre le gouvernement et le front commun, qui représente 420 000 travailleurs membres de la CSQ, de la CSN, de l’APTS et de la FTQ, n’ont toujours pas abouti malgré la présence d’un conciliateur.
Le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières annonce que tous les établissements d’enseignement de son territoire seront fermés du 8 au 14 dé- cembre. Il ne sera pas en mesure d’offrir les services éducatifs et de garde. Le transport scolaire ne sera pas disponible. Les activités parascolaires seront annulées ou reportées. Le centre administratif de Saint-Jean-sur-Richelieu sera fermé aux visiteurs.
Il sera par ailleurs interdit aux parents et aux élèves de se présenter sur le terrain ou dans les établissements durant les cinq jours de classe qui étaient prévus à l’horaire, soit le vendredi 8 décembre et du 11 au 14 décembre. Les activités reprendront normalement le vendredi 15 décembre selon l’horaire habituel.
Cégep
La direction du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu a reçu un avis de la part du front commun local pour l’informer de la tenue d’une grève du vendredi 8 au jeudi 14 décembre inclusivement.
Un projet de calendrier modifié devait être soumis au comité exécutif du Cégep au courant des derniers jours. Au moment d’écrire ces lignes, aucune annonce n’avait été diffusée concernant la possibilité de prolonger la session. Le collège indiquait que la décision sera prise prochainement. En ce qui a trait aux cours de la formation continue, les étudiants seront informés directement.
Demandes
Le front commun demande notamment une augmentation de salaire de 21,3% sur trois ans pour l’ensemble de ses membres. Le gouvernement propose une hausse de 10,3% sur cinq ans. C’est en raison de cet écart salarial, ainsi que sur les conditions de travail, que le mouvement syndical espère augmenter la pression afin d’arriver à une entente avant les Fêtes.
De son côté, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui compte quelque 80 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, débraiera du 11 décembre au 14 décembre. Pour eux non plus, aucun gain concret n’aurait été fait aux tables de négociations.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui représente 66 000 employés, est présentement en grève illimitée depuis le 23 novembre. La région du Haut-Richelieu n’est pas touchée.
Enfin, les professionnels de l’éducation membres du Syndicat des professionnels de la Montérégie, affilié à la CSQ, épauleront le front commun dans ce qui pourrait être la dernière séquence de débrayage avant une grève générale illimitée.
« Les professionnels de l’éducation n’accepteront pas de s’appauvrir. C’est un exode massif du personnel professionnel vers le privé qui attend le Québec si les conditions de travail ne sont pas rehaussées. La pénurie de personnel professionnel est déjà intenable dans les milieux scolaires », indique le président du syndicat Guy Boivin.
