Le débat sur la passerelle Normandie se résume essentiellement à être pour ou contre sa reconstruction, dont la valeur est désormais estimée entre 25 et 35 M$. Quelle solution moins coûteuse que son remplacement améliorerait la circulation des piétons et des cyclistes? Le citoyen Daniel Hacherel pense qu’elle passe par l’artère commerciale la plus importante de la ville : le boulevard du Séminaire
Lâchons la passerelle pour se pencher sur les besoins des citoyens qui devraient pouvoir se résumer à une chose: être capable de circuler en sécurité, peu importe le mode de locomotion, dit-il. «Il est grand temps que l’on pense en dehors de la boîte», mentionne celui qui s’affiche comme candidat aux prochaines élections municipales en 2025 dans le district 9, qui couvre Notre-Dame-Auxiliatrice (NDA) et une partie de Saint-Gérard.
Une piste cyclable sur le boulevard du Séminaire apparaît déjà au plan directeur du réseau cyclable de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. « La sécurité de tous passe par la correction de l’aménagement du boulevard entre les rues Saint-Jacques et Pierre-Caisse. Ce tronçon est problématique pour tout le monde, souligne M. Hacherel. Il date des années 1950 et est resté tel quel depuis. Il serait peut-être le temps de l’adapter et de le réviser. »
L’aspirant conseiller municipal déplore que le réseau cyclable de Saint-Jean-sur-Richelieu ressemble à un gruyère. « On fait des pistes cyclables là où on peut, pas où on doit. Seulement dans mon quartier, il y a neuf triangles noirs qui indiquent la fin d’une piste! », s’indigne-t-il.
Densification
Revoir l’aménagement du boulevard du Séminaire coûterait la fraction du prix d’une « passerelle olympique ». En plus, l’artère est vouée à être encore plus congestionnée avec la densification du tissu urbain. Aussi bien l’aider à se désengorger en offrant des solutions au transport actif, poursuit-il.
Des « lignes de désir » se sont tracées avec le temps le long du boulevard du Séminaire. En urbanisme, ce terme désigne des sentiers tracés par le passage répété de piétons et de cyclistes. On peut en voir sur le côté est de l’artère, à proximité de la rue Latour ou encore sous le pont d’étagement de l’autoroute 35. Ces sentiers improvisés, mais fréquemment utilisés, témoignent d’un aménagement déficient, selon M. Hacherel.
« En 2024, construire des infrastructures à coût raisonnable s’avère très hasardeux. Quand une solution de rechange est disponible, elle doit être étudiée avec soin, insiste-t-il. Cette piste de solution présente à mon avis l’équilibre nécessaire à tout projet entre l’économique, le social et l’environnement. »
Avantages
Le résultat final profitera à toute la population, croit le citoyen du quartier Notre-Dame-Auxiliatrice. Il aura pour avantage de faciliter le transit des véhicules et de protéger la qualité de vie des résidents. Trop souvent, remarque M. Hacherel, des automobilistes se faufilent en trombe dans des rues résidentielles pour éviter la congestion sur le boulevard du Séminaire. « Notre sécurité ne doit plus être tributaire de l’aménagement déficient du boulevard », plaide-t-il.
Enfin, celui qui aspire à représenter les citoyens du quartier Notre-Dame-Auxiliatrice et d’une partie de celui de Saint-Gérard estime qu’il y a de l’espace pour la cohabitation. S’il y a des incitatifs au transport actif, les piétons et les cyclistes continueront d’augmenter, ce qui est une excellente chose en soi. Chaque personne qui ne prend pas son auto réduit les coûts d’entretien du réseau routier et aide à sa fluidité, conclut-il.
