4000 Johannais sont en situation de vulnérabilité

Par meganchampagne
4000 Johannais sont en situation de vulnérabilité
Une étude réalisée par l’économiste Pierre Langlois révèle que 4117 résidents de Saint-Jean-sur-Richelieu sont dans une situation de grande vulnérabilité socioéconomique. (Photo : EZ Photo)

Selon l’étude Aperçu d’un indice de grande vulnérabilité dans plusieurs villes du Québec réalisée par l’économiste Pierre Langlois, plus de 400 000 Québécois âgés de 15 ans et plus vivent une pauvreté économique et sociale, ce qui les place dans une position de très grande vulnérabilité. À Saint-Jean-sur-Richelieu, 4177 personnes sont touchées par ce problème qui va sans doute aller en s’intensifiant avec l’inflation galopante.

Pour obtenir l’indice de grande vulnérabilité, l’économiste a utilisé une mesure du panier de consommation en corrigeant l’écart par rapport à la mesure de faible revenu par niveau scolaire. Il a par la suite jumelé les données aux résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) de 2012 et aux données du recensement canadien de 2016.

«Ce calcul nous permet de voir combien d’individus se retrouvent à la fois sous le niveau de littératie requis pour la compréhension de textes complexes et en situation de faibles revenus», explique Pierre Langlois.

Pour l’ensemble du Québec, l’indice de vulnérabilité s’élève à 6% de la population, ce qui représente près de 400 000 personnes. Pour ce qui est de Saint-Jean-sur-Richelieu, l’indice atteint 5,11%, soit un total de 4177 individus.

Spirale de précarité

Selon l’auteur de l’étude réalisée pour le compte de la Fondation pour l’alphabétisation, la coexistence de ces enjeux de revenus et de littératie crée une spirale de précarité de laquelle il est presque impossible pour une personne de s’en sortir sans un appui extérieur.

«Ce sont des individus pris au piège, car d’un côté, ils ont des compétences de base insuffisantes, ce qui les freine dans leur formation scolaire et professionnelle.

L’accès à l’employabilité et à la progression salariale est donc restreint. Leur situation de faibles revenus les empêche par ailleurs d’avoir le temps et les ressources nécessaires pour le raccrochage scolaire ou la requalification professionnelle», précise-t-il dans son étude dont nous avons obtenu copie.

Faits saillants

Dans une liste de cinquante villes du Québec, on peut observer que plusieurs grandes municipalités de banlieues affichent des indices de grande vulnérabilité beaucoup plus faibles que la moyenne québécoise, dont Terrebonne (3,22%), Brossard (4,15%), Repentigny (2,69%) et Boucherville (1,16%). Cette situation est similaire pour les grandes villes majoritairement anglophones, dont Pointe-Claire (2,56%) et Dollard-des-Ormeaux (3,51%).

Les trois villes ayant les indices les plus élevés sont Shawinigan (9,66%), Lachute (11,96%) et Joliette (13,36%). Ces résultats s’expliquent entre autres par un nombre important de personnes âgées de 16 à 65 ans qui ont un faible revenu.

Piste de solution

Pour diminuer cette double pauvreté dans la province, l’économiste Pierre Langlois estime qu’une piste de solution serait d’associer un programme de requalification des compétences de base à un programme visant un soutien financier minimal à la hauteur de la mesure du panier de consommation d’un ménage ou d’un individu.

«En ce moment, les programmes offerts ne vont pas assez loin. Ces individus ont besoin d’une prise en charge plus complète pour s’en sortir, même s’il s’agit d’un processus qui prend du temps», souligne-t-il.

Une telle stratégie permettrait non seulement de sortir de la pauvreté économique et sociale plus de 176 000 personnes, mais aussi d’engendrer une injection économique récurrente de plus d’un milliard de dollars dans le produit intérieur brut (PIB) du Québec. Voilà certes un dossier à suivre en raison de la situation économique que nous connaissons présentement.

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Stéphane lemonde
Stéphane lemonde
1 année

Ce que je veux dire c’est que je veux avoir une belle vie ou je vais aimer mon travail et bien gagner ma vie sans besoin d aller en psychiatrie car je suis dépressive à cause que justement je n arrive pas a me trouver un métier qui me plaît car j’ai pas une bonne scolarité À cause de problèmes de santé physique qui m’a fait rater l école plus jeune je veux retrouver le sourire et le goût de travailler comme quand j’étais petit et plus jeune ou je trouvais que le travail c’était comme un jeu Lool aller je garde le moral ne pas tenir compte de mon coup de gueule que j’ai poster plus tôt bonne journée