OTTAWA — Le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé lundi que le Canada permettrait à davantage de personnes coincées dans la bande de Gaza et qui ont des membres de leur famille élargie au Canada de demander un asile temporaire – une «maigre consolation», admet-il.
Le gouvernement a créé en janvier un programme de réunification familiale qui offre un asile temporaire aux parents, grands-parents, frères, sœurs et petits-enfants de citoyens canadiens et de résidents permanents au Canada.
Le ministère de l’Immigration avait d’abord précisé qu’il n’examinerait qu’un millier de demandes pour ce programme exceptionnel et temporaire.
Le ministre Miller a annoncé lundi que le gouvernement augmentait maintenant ce nombre.
Par contre, aucune des personnes dont le nom figurait sur les listes fournies aux autorités par Ottawa n’a jusqu’ici pu franchir la frontière étroitement contrôlée à Rafah. En date du 4 mars dernier, 986 demandes avaient été acceptées par le gouvernement canadien.
Le ministre Miller a indiqué que le Canada suppliait l’Égypte et Israël de laisser sortir ces personnes afin qu’elles puissent passer leur contrôle de sécurité en Égypte et obtenir leur visa canadien.
«Nous augmentons effectivement le nombre de personnes qui seront admissibles pour quitter Gaza, a-t-il déclaré. Il y a un certain nombre de questions qui échappent à notre contrôle, notamment la capacité à faire sortir les gens à Rafah».
«Nous plaiderons sans relâche pour que les gens puissent retrouver les membres de leur famille au Canada, ne serait-ce que sur une base temporaire», a ajouté le ministre.
Des avocats en droit de l’immigration et des membres de familles soutiennent que des dizaines d’autres personnes se trouvaient dans l’incertitude – et ne savaient pas vraiment si elles étaient toujours admissibles au programme – après avoir réussi à se rendre en Égypte par leurs propres moyens, notamment en payant des sociétés privées pour négocier leur sortie avec des responsables israéliens et égyptiens.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada indiquait plus tôt ce mois-ci dans un communiqué que seulement 12 de ces personnes avaient quitté Gaza, terminé le contrôle de sécurité et été autorisées à venir au Canada.