Bienvenue au Québec, Nogal!

Bienvenue au Québec, Nogal!
Âgé de huit mois

Alors que je vous ai entretenu de nouvelles races de chats et de chiens récemment, j’ai l’occasion cette fois-ci de vous écrire sur une race ancienne. Tellement vieille qu’on l’observait probablement quelque part 3400 ans avant Jésus-Christ. Tellement similaire à celle qu’on pouvait voir à l’époque qu’on la dit «primitive».

C’est parce qu’elle est originaire d’une île d’Espagne, Ibiza,  et qu’elle a peu été exposée aux croisements avec d’autres races que sa morphologie a si peu changé à travers le temps. C’est une race peu connue du public et les éleveurs travaillent à en empêcher l’extinction.

Il se nomme Nogal. Ça signifie «noyer» en espagnol. Il est en parfaite santé. Il a huit mois. Il est un podenco d’Ibiza. Il arrive d’Espagne et habite maintenant le Québec.

Ça présence auprès de sa maîtresse est le fruit d’un long processus. D’abord d’un coup de foudre. C’est en achetant des martingales chez Flair Haute Couture (site à visiter pour tout amateur de chiens!) qu’elle tomba en amour avec la race à laquelle elle fut exposée. Elle fouilla Internet puis ensuite Facebook.

Là, elle devint l’amie d’un refuge français de podencos. Tranquillement germa l’idée d’accueillir un tel animal chez elle. Mais y avait-il moyen d’acquérir un podenco via un refuge français?

On l’a mise en contact avec un autre refuge, directement en Espagne. Ça devenait possible. Avec l’aide de Greyhound Pets of Atlantic Canada, le voyage vers les États-Unis était envisageable. Ainsi, en août 2014, commencèrent de réelles démarches d’adoption. Il restait à trouver pour l’animal à venir un flight patron, c’est-à-dire quelqu’un qui amènerait le chien du refuge à l’aéroport d’Europe, l’installerait confortablement pour son vol en cargo, et quelqu’un d’autre aux États-Unis qui le recevrait et montrerait ses papiers au douanier. C’est au New Jersey que Nogal atterrit. C’est là que sa maîtresse alla le chercher. Depuis, elle n’a aucun regret.

Nogal est arrivé dans une famille où il y avait déjà une braque de Weimar, Juliette, et plusieurs chats. Pourtant, il s’adapte très bien. Selon sa maîtresse, c’est une de ses principales qualités: son pouvoir d’accommodation.

Il faut savoir qu’il n’avait jamais vraiment vu de chats dans sa vie avant. On pouvait s’attendre à n’importe quelle réaction de sa part face à ces petites bêtes! Et pour ce qui est de l’autre chien, il communique très bien avec elle. C’est une des qualités des chiens primitifs de bien cohabiter avec leurs congénères et d’être peu bagarreurs.

Ainsi, la vie à la maison est agréable, Nogal est en plus un chien calme. Ça change beaucoup madame qui est habituée avec Juliette qui dégage beaucoup d’énergie. En outre, il est plus indépendant que la braque de Weimar.

Il y a quand même du travail à faire. Nogal comprend l’espagnol. Pas évident. Il marche au pied, ce qui est une belle qualité. Mais son éducation est autrement bien limitée.

Chiot, il a été trouvé avec sa mère, Avril, et ses sept autres frères et sœurs dans un drain de pluie. Il a été pris en charge par un refuge où la vie se passait en enclos. L’apprentissage de la propreté est à faire. On souhaite que de cohabiter avec une autre chienne accélérera le processus.

Problème d’anxiété ou simplement problème relié au jeune âge de Nogal: il aime grignoter le papier et le tissu. Heureusement, pour le moment, il tolère très bien la cage lorsque madame quitte la maison.

Les podencos d’Ibiza sont des chiens qui pèsent entre 40 et 50 livres. Ils sont de couleur blanche, rouge ou les deux. On dit d’eux qu’ils sont affectueux, délicats, fidèles et d’une grande beauté. On ne retrouve pas leur profil sur les tombes des pharaons et sur des pièces de musée pour rien. Ils sont actifs, sportifs et intelligents. Ils sont d’ailleurs utilisés pour la chasse aux lapins de jour comme de nuit, seuls ou en meute dans des terrains très accidentés et rocailleux. On les nomme d’ailleurs aussi «chien de garenne».

Chose intéressante, ils utilisent évidemment leur odorat pour détrousser leurs proies, mais plus leur ouïe que leur vue. Ils ont besoin de beaucoup d’exercice, même s’ils apprécient le retour à la maison et le divan par la suite. Ils sont d’excellents sauteurs. Madame a pu le constater lorsqu’elle est entrée dans la cuisine et a trouvé son chien debout, les quatre pattes sur le bahut. J’ai pu moi aussi en apprécier les talents lorsque j’ai assisté récemment au spectacle des Superdogs au Centre Bell. Le chien qui sautait le plus haut était un podenco. Pour le moment, elle ne lui trouve qu’un défaut: il est un «surfer de comptoir». Il y ramasse tout ce qui trouve avec une grande agilité. Il se rend même dans l’évier. Nogal, il te faudra apprendre les bonnes manières!

Le reste de ses frères et sœurs sont en Allemagne, en Angleterre, en Écosse et en Suède, entre autres. Bienvenue au Québec, Nogal!

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Germaine Gross
Germaine Gross
5 années

Peut-on trouver un podenco au Québec, sans luis faire traverser l’Atlantique?

Marguerite Desrosiets
Marguerite Desrosiets
4 années

Y a-t-il un ou des éleveurs au Québec ou environs maintenant!!! Ce serait génial! !!