Qu’en est-il de la qualité de l’eau des puits privés?

Monsieur le directeur,

Récemment, un article publié dans votre journal faisait bon éloge de l’eau du réseau de la ville de St-Jean-sur-Richelieu. Les stations sont propres et maintenues à niveau et la source d’approvisionnement (la rivière) a un grand volume d’eau et est peu polluée.

Mais qu’en est-il de l’eau des nappes phréatiques entourant la ville? Cette eau qui provient du ruissellement naturel de l’eau de la pluie et qui a passé par on ne sait où? Est-elle contaminée par les sels de déglaçage utilisés sur nos rues ou par le système d’adoucisseur de notre voisin?

Est-elle contaminée par les fluides de la voiture d’un voisin peu soucieux? Est-elle contaminée aux engrais, pesticides et insecticides utilisés par les agriculteurs dans les champs qui nous entourent ? Est-ce que les travaux de la 35, ainsi que les carrefours giratoires n’ont-ils pas modifié le chemin par lequel notre eau potable provient?

En tant que propriétaires d’un puits privé, nous devons faire analyser régulièrement, nous-mêmes, notre eau potable pour s’assurer qu’elle est de bonne qualité et sans danger pour notre santé. De plus, les tests de base ne vérifient que la présence de microorganismes dans l’eau.

On peut faire des tests plus poussés, vérifiant les mêmes critères qu’utilise la ville soit: Coliformes totaux/fécaux, Entérocoques, pH, turbidité, Anions et Métaux, mais on vient de multiplier notre facture et on n’a pas analysé encore la présence de pesticides…

Ce n’est pas toutes les familles qui peuvent se permettre de faire des analyses d’eau à ce niveau ni même à la fréquence du réseau de la ville. De plus, il n’existe aucune norme au Québec, en ce moment, pour ce qui est des pesticides dans l’eau potable.

Qui doit payer la facture?

Les taxes payent bien l’analyse de l’eau et le traitement des égouts de la ville. N’attendons pas des histoires d’horreur comme celle vécue à Shannon, près de la base militaire de Valcartier dont la nappe d’eau avait été contaminée au trichloroéthylène pendant des années. Notre eau provient du territoire de la ville et est affectée par ses actions ou inactions!

Qu’attend la municipalité pour mettre sur pied un programme ou une aide associée à l’analyse des puits privés?

Marie-Claude Laplante,

technicienne de laboratoire en environnement et propriétaire d’un puits privé dans St-Athanase Sud

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