Les villes réunies à Saint-Jean pour parler de fuites d’eau

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Par Gilles Berube
Les villes réunies à Saint-Jean pour parler de fuites d’eau
Différents outils servent à déceler une fuite d'eau. Ils ont en commun d'utiliser le son pour déterminer l'emplacement. (Photo : (Le Canada Français – Jessyca Viens-Gaboriau))

Les fuites d’eau sont un véritable fléau dans la distribution potable des municipalités. Pour parler de cet enjeu, les représentants d’une dizaine de villes du Québec se sont réunis à Saint-Jean-sur-Richelieu pour parler du problème.

Cette activité se tenait dans le cadre du Programme d’excellence en eau potable de Réseau Environnement, raconte Guy Duquet, chef de la Division aqueduc et égout, au Service des travaux publics de Saint-Jean.  Avec plus de 2700, cet organisme constitue le plus important regroupement de spécialistes en environnement au Québec. Ses membres proviennent des municipalités, des universités, des ministères, du secteur privé.

Réseau Environnement a mis sur pied différents programmes d’amélioration continue, dont le Programme d’excellence en eau potable. Au départ, celui-ci portait uniquement sur la production d’eau. Depuis deux ans, Réseau Environnement y a ajouté le volet distribution. Essentiellement, il porte sur le réseau d’aqueduc.

Dans le cadre du programme, deux réunions se tiennent annuellement pour échanger sur un des nombreux sujets relatifs à la distribution d’eau. Celle tenue à Saint-Jean portait sur la détection des fuites. Les municipalités perdent une bonne partie de l’eau qu’elles produisent en raison des fuites sur leur réseau.

Fuites

En plus des coûts de production dans les usines d’eau potable, ces fuites finissent immanquablement par éroder le sol sous la rue, pouvant aller jusqu’à l’affaissement de la chaussée. On a vu des cas particulièrement spectaculaires à Montréal. Selon un document du ministère des Affaires municipales, en 2013, les pertes potentielles d’eau potable par les municipalités québécoises étaient de l’ordre de 28% de la production.

Auparavant, on attendait que l’eau jaillisse de la chaussée pour déceler une fuite. Les villes sont maintenant proactives. Depuis plus d’une décennie, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu s’est attaquée au  problème avec un succès certain. Le débit de l’usine de filtration de Saint-Jean mesuré la nuit a déjà été de 32 000 mètres cubes par jour. Il est maintenant de 17 000 mètres cubes malgré une population considérablement plus importante.

Concours

Quelque 45 représentants des villes de Montréal, Québec, Laval, Sherbrooke, Beloeil, Brossard, Saint-Bruno et Saint-Eustache ont participé à la rencontre à Saint-Jean, indique M. Duquet. Ils ont échangé précisément sur les méthodes de détection, les différents outils utilisés, les approches organisationnelles. Des experts du ministère de l’Environnement étaient aussi à la réunion.

Environ 45 représentants de municipalités ont participé à la rencontre tenue à Saint-Jean.

La détection n’est qu’un des thèmes abordés par le programme. Des sujets comme les méthodes de réparation, la formation du personnel, les nouveaux équipements de travail, les matériaux et pièces de rechange, la recherche et le développement, la gestion, les outils informatiques sont autant de sujets qui doivent être abordés.

Pour pimenter la récente réunion, une compétition de détection d’une fuite a été organisée  entre les participants. Dans le cadre de son programme préventif, le Service des travaux publics a déjà décelé une fuite sur la 2e Rue, à Iberville. En utilisant les différents outils, les participants devaient établir le plus exactement où elle se trouve. La réparation doit se faire sous peu. En excavant le sol, les cols bleus trouveront l’emplacement exact. On saura alors qui a gagné.

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