BROSSARD, Qc — Une visite sur la page consacrée au Canadien de Montréal sur le site internet ‘dailyfaceoff.com’ est révélatrice de l’importance qu’occupe Nick Suzuki au sein de l’équipe. Son nom et son numéro 14 apparaissent au sein du premier trio, de la première unité de l’avantage numérique, mais aussi au sein de la seconde unité en désavantage numérique. C’est un défi imposant pour un jeune joueur, un défi qui ne fait pas reculer le capitaine du Tricolore.
Jusqu’à maintenant depuis le début du mois de janvier, Suzuki joue en moyenne pendant presque 23 minutes par partie. Lors de chacun des trois mois précédents, sa moyenne d’utilisation par match n’avait jamais atteint 22 minutes.
«C’est quelque chose que j’ai fait pendant la majeure partie de ma carrière», a déclaré Suzuki au sujet de cette multiplication des rôles, après la séance d’entraînement du Canadien au Complexe sportif Bell lundi matin.
«J’y suis habitué. Je veux être dans ces situations. Je veux jouer sur toutes les unités spéciales et être efficace à cinq contre cinq. (…) L’important, c’est votre préparation avant les matchs», a confié l’Ontarien.
Malgré toutes ces minutes en janvier, Suzuki n’a récolté que six points en 13 matchs, et un seul but depuis le début du premier mois de 2023.
Il n’a pas marqué depuis le 14 janvier – une disette de sept parties – et depuis cette date, il n’a obtenu que deux mentions d’aide. Il a aussi été tenu en échec lors des trois dernières rencontres du club.
En guise de comparaison, Suzuki avait inscrit 14 points, dont huit buts, en 13 parties en novembre.
«Je fais des jeux, j’essaie d’obtenir des tirs au but, mais la rondelle n’entre pas dans le filet. Des fois, le simple fait d’obtenir la deuxième mention d’aide peut contribuer à te relancer. Je fais mon possible pour jouer de la bonne manière, sans tricher, pour produire en attaque et être solide sur toute la surface de jeu.»
Autre détail qui n’est pas de nature à l’aider: Suzuki doit pivoter un trio avec des ailiers différents de ceux qu’il a côtoyés plus souvent qu’autrement pendant la première moitié de la saison. Et il n’a plus Cole Caufield à sa gauche.
Il y a une période d’adaptation, reconnaît l’entraîneur-chef Martin St-Louis.
«’Suzi’ est encore un jeune joueur et on essaie de travailler sur un jeu complet. C’est sûr que c’est plaisant quand il se fait récompenser. C’est une adaptation de ne pas jouer avec les mêmes joueurs, mais ‘Suzi’ est intelligent et il a assez de talent pour savoir comment naviguer dans ça. Je ne suis pas inquiet», a commenté St-Louis en mêlée de presse.
Questionné à savoir s’il y avait un aspect du jeu de Suzuki que ce dernier devait améliorer, St-Louis s’est plutôt attardé à l’ensemble du travail à accomplir. Et au passage, il a donné une bonne note à son jeune joueur.
«C’est comme chaque joueur, il faut que tu sois capable de jouer un match sur 200 pieds. Il faut que tu produises des chances, il faut que tu te défendes. Je ne dis pas que c’est une chose. Moi, je suis content du progrès de ‘Suzi’, avec tout ce qu’il a sur ses épaules cette année», a déclaré St-Louis.
«D’abord, il est capitaine. Deuxièmement, on a une équipe qui a beaucoup de blessés. Troisièmement, il l joue contre les meilleurs trios adverses, et il joue beaucoup de minutes, en avantage numérique, et en désavantage numérique. Ce sont beaucoup de tâches», a reconnu St-Louis.
Après la rencontre de mardi soir au Centre Bell, contre les Sénateurs d’Ottawa, les joueurs du Canadien bénéficieront d’un long congé avant de reprendre le collier le 11 février contre les Islanders au Centre Bell.
L’exception à la règle sera Suzuki, seul joueur du Canadien invité au week-end des étoiles en Floride. Au retour, il pourra toutefois profiter de quelques jours pour se refaire des forces en vue des 31 dernières parties.
«Le match des étoiles, c’est une belle expérience et je veux en tirer le maximum. Je veux avoir autant de plaisir que possible, et me retrouver autour des meilleurs joueurs de la ligue et que j’ai en haute estime», a dit Suzuki.
