Les gymnastes répètent leur appel à l’aide au gouvernement fédéral

Lori Ewing, La Presse Canadienne
Les gymnastes répètent leur appel à l’aide au gouvernement fédéral

TORONTO — Sept mois après avoir pour la première fois demandé au gouvernement fédéral de lancer une enquête indépendante pour faire la lumière sur le climat toxique régnant dans leur sport, plus de 500 gymnastes actifs et retirés ont répété leur demande.

Gymnasts for Change Canada (G4C), un groupe qui au départ ne comptait que 70 membres, a écrit une lettre ouverte mercredi à la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, l’implorant de bouger.

«Vous avez le pouvoir de lancer l’enquête judiciaire que les gymnastes désirent, lit-on dans cette lettre. Chaque jour qui passe sans geste du gouvernement canadien équivaut à un autre enfant qui souffre de la forme la plus odieuse d’abus émotif, physique et sexuel. Chaque jour sans que rien ne soit fait est un jour de plus pendant lequel les braves survivants de ce sport doivent trouver encore plus de force pour se battre contre un système qui n’a pas été en mesure de les protéger et qui met à risque une future génération.»

Gymnastique Canada a annoncé la semaine dernière qu’elle comptait rejoindre Sports Sans Abus et travaille avec le Bureau du commissaire à l’intégrité du sport (BCIS), qui a été créé pour servir de guichet unique et indépendant pour gérer ce type de plaintes.

La ministre St-Onge a gelé les fonds de Gymnastique Canada en juillet, disant que la fédération devait accélérer son processus d’adhésion au BCIS.

Gymnastique Canada a aussi embauché McLaren Global Sports Solution (MGSS) en juin pour analyser sa politique de sport sécuritaire et ses procédures, mais G4C prétend que ni le BCIS ni McLaren n’est réellement indépendant.

La député libérale Kirsty Duncan, ex-ministre des Sports, exige une enquête publique qui fera la lumière sur les cas d’abus dans tous les sports, un peu comme la Commission Dubin, qui avait fait la lumière sur le dopage dans le sport canadien en 1989.

Kim Shore, ex-membre du conseil d’administration de Gymnastique Canada, affirme qu’il y a des précédents, notamment en Australie et au Royaume-Uni, d’enquêtes publiques indépendantes.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires