BROSSARD, Qc — Après une première sortie difficile à Buffalo, les huit défenseurs qui ont participé au camp des recrues du Canadien de Montréal au cours du week-end ont offert un rendement général qui a plu à Francis Bouillon.
Lors d’une mêlée de presse mardi matin au Complexe sportif CN, l’ancien défenseur du Tricolore a noté une progression au fil des trois matchs contre les espoirs des Sabres de Buffalo, des Bruins de Boston et des Sénateurs d’Ottawa.
«J’ai été satisfait du groupe. Ç’a bien été. C’est sûr que dans le premier match, tout le monde se cherchait un petit peu. On voyait que la coordination était moins là. Plus ç’a avancé, plus on voyait de belles choses. En général, je suis vraiment content du groupe», a dit Bouillon.
Pendant la dizaine de minutes passées auprès des journalistes, Bouillon n’a pas pu éviter quelques questions plus ciblées. Plusieurs d’entre elles ont porté sur Logan Mailloux, celui vers lequel les yeux de bien des observateurs et amateurs sont déjà tournés depuis la reprise des activités dans l’entourage du Canadien.
En le voyant prendre part à son premier match contre les jeunes porte-couleurs des Sabres, vendredi, Bouillon a qualifié le moment de «rafraîchissant».
«J’étais content de le voir porter ce chandail-là», a déclaré Bouillon en parlant du maillot du Canadien.
«Je pense qu’il avait hâte lui aussi. Tu vois qu’il était passionné, qu’il avait le goût de jouer au hockey, qu’il avait le goût de passer à autre chose. Je pense qu’il l’a bien démontré, aussi, dans son tournoi», a analysé Bouillon, qui porte le titre d’entraîneur du développement des joueurs avec le Canadien.
L’un des six joueurs à avoir participé aux trois rencontres du Canadien lors du tournoi des recrues, Mailloux a connu sa sortie la plus difficile lors du duel face aux Sabres, que ces derniers ont gagné 6-3.
Le lendemain, il a récolté une aide dans le gain de 4-1 contre les Bruins et il a possiblement livré sa meilleure performance lundi, contre les Sénateurs, dans une victoire de 2-1.
Lors de ce match, Mailloux a atteint deux fois le poteau, en plus de se faire voler un but par le gardien Leevi Meriläinen.
«Je pense que c’est un joueur qui a énormément de potentiel, et ça fait déjà quelques années que je le dis. À partir de là, ça va être à lui de prouver au monde qu’il peut jouer professionnel, qu’il peut grimper les échelons. Personnellement, j’ai aimé son tournoi. Ç’a été de mieux en mieux, match après match», a mentionné Bouillon, qui a aussi loué le niveau d’humilité de Mailloux et son degré de concentration.
Des jeunes plus confiants
Des huit défenseurs du Tricolore à Buffalo, six ont récolté au moins un point. Le meneur du groupe a été Miguël Tourigny, qui a inscrit un but et une aide lors des trois matchs du tournoi.
«La confiance», a répondu Bouillon sans hésiter lorsqu’il s’est fait demander quelle était la différence entre le Tourigny, cuvée 2023, et celui qui avait participé au même tournoi il y a un an.
«Le hockey, c’est une question de confiance. À chaque fois que je rencontre un jeune, si ça va moins bien, c’est toujours la confiance. Cette année, il joue avec confiance. L’an dernier, il est arrivé un peu stressé, il courait un peu partout, il voulait trop prouver son côté offensif que l’on connaissait déjà, chez les juniors, et il a laissé un peu son côté défensif. Cette année, je pense qu’il a très bien joué des deux côtés de la patinoire. On voit qu’il joue avec une maturité différente», a aussi analysé Bouillon.
De tels gains en confiance, Bouillon les a aussi remarqués chez William Trudeau pendant le tournoi. En deux parties, Trudeau a obtenu une aide, mais surtout, il portait le «C» du capitaine, un titre qui vient confirmer une maturité certaine.
«Ça fait déjà trois ans que je travaille avec lui, a rappelé Bouillon. Les conversations avec William aujourd’hui ne sont pas les mêmes que celles que j’avais quand il était junior. C’est un jeune qui a appris beaucoup, qui a grandi beaucoup. Les conseils qu’on lui a donnés, il les applique très bien. Aujourd’hui, il joue avec confiance. Il prend de bonnes décisions, il saute dans le jeu.»
