Saint-Jean veut étendre son réseau cyclable de 50%

Photo de Gilles Berube
Par Gilles Berube
Saint-Jean veut étendre son réseau cyclable de 50%
Le réseau comprend différents types de voies cyclables. (Photo : Le Canada Français – Jessyca Viens-Gaboriau)

En se donnant un plan directeur de son réseau cyclable, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu ambitionne d’étendre son réseau actuel de 50%, le faisant passer de 82,5 à 123,5 kilomètres. À plus long terme, d’autres ramifications pourraient s’ajouter.

L’an dernier, la Ville a adopté un plan directeur en vue de prolonger son réseau cyclable. Ce printemps, cette mesure a été soulignée par l’Association québécoise des transports. Ce plan est avant tout un outil d’ingénierie permettant de se donner une vision d’ensemble du réseau.

La Ville peut ainsi profiter des occasions liées à la réfection des infrastructures et aux nouveaux projets de développements urbains pour prolonger le réseau. On doit tout de même rappeler que l’ancienne Ville de Saint-Jean s’était dotée d’un outil comparable avant le regroupement municipal.

Dans cette démarche, la Ville met en évidence que l’utilisation du vélo dépasse maintenant la simple dimension du loisir.  Le cyclisme est devenu un mode de transport peu coûteux qui gagne constamment en popularité.

Objectifs

Pour déterminer l’emplacement des axes cyclistes, la Ville a tenu compte de plusieurs objectifs. Pour un, le réseau doit desservir les principaux attraits commerciaux, institutionnels et récréatifs. Il doit s’arrimer aux circuits de transports en commun et aux corridors scolaires. En outre, il doit refléter les déplacements courants des cyclistes et assurer leur sécurité. Enfin, il doit répondre à tous les niveaux de cyclistes, qu’il s’agisse d’enfants, de personnes âgées ou de gros rouleurs.

Concrètement, le plan reprend les différents tracés cyclables actuellement en place sur le territoire de la ville. Ces voies sont identifiées par différentes couleurs selon leur type. Le réseau cyclable de Saint-Jean compte actuellement cinq types de voies, soit des pistes cyclables, des bandes unidirectionnelles ou bidirectionnelles, des chaussées désignées et des accotements revêtus (asphaltés). Cette nomenclature correspond à celle du ministère des Transports.

Développement

Sur le plan, le développement futur du réseau est identifié par des pointillés aux endroits ou de futures voies cyclables seront aménagées. Ces voies ou tronçons de voie sont numérotés. Cependant, le plan ne précise pas le type de voies que la Ville entend aménager. En fait, cette information n’est pas encore établie, explique Jonathan Groleau, ingénieur chargé de projets au Service des infrastructures et de la gestion des eaux.

Quand la Ville réalisera des travaux aux endroits où elle a prévu une voie cyclable, elle déterminera alors quel type d’infrastructure conviendra le mieux à la situation. Même chose dans les futurs développements urbains.

L’an dernier, la longueur totale des ajouts prévus au plan était de 41 kilomètres. Quelques tronçons ont été réalisés depuis l’adoption. Cependant, il pourrait s’ajouter de nouvelles voies dans le futur dans de nouveaux développements qui ne sont pas encore en planification. On peut penser notamment au secteur Saint-Athanase Sud.

Axe

L’axe le plus important à développer est sans doute celui du boulevard du séminaire. Dans Saint-Eugène, un accotement revêtu longe l’artère entre la rue Lebel et la rue de Carillon. Il reste à le prolonger jusqu’à la rue Jacques-Cartier Sud. L’autre bout existant se trouve entre les rues Maisonneuve et Berthier. Pour le reste, tout est à faire. Ce ne sera pas nécessairement évident.

Dans le quartier Normandie, le boulevard compte trois voies de circulation sans accotement dans chaque direction. Pour y aménager une voie cyclable, il faudrait sans doute sacrifier une voie. Ce ne serait pas pire que la configuration au sud de l’autoroute 35, où le boulevard ne compte que deux voies avec une bande de stationnement.

L’aménagement d’une voie cyclable sur le boulevard du Séminaire devra tenir compte de deux contraintes majeures que représentent les viaducs ferroviaires. À ces endroits, les piétons et les cyclistes devront sans doute se résoudre à partager le trottoir.

Autre texte suggéré: https://www.canadafrancais.com/?p=44612&preview=true

 

 

 

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires