Québec appuie l’électrification de la flotte d’autobus d’exo

Stéphane Blais, La Presse Canadienne
Québec appuie l’électrification de la flotte d’autobus d’exo

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec s’engage à appuyer l’électrification de la flotte d’autobus de l’organisme de transport en commun exo.

Le ministre des Transports, François Bonnardel, en a fait l’annonce lors du déjeuner-bénéfice annuel de Trajectoire Québec, lundi à Montréal.

L’organisme public de transport en commun qui dessert principalement la couronne nord et la couronne sud de Montréal compte remplacer ses autobus existants, qui appartiennent à des transporteurs privés, par des véhicules entièrement électriques.

Comme l’a souligné le ministre Bonnardel lundi, la part du privé dans les activités d’exo «complique grandement l’électrification de ses autobus puisqu’elle exigerait que le secteur privé investisse des sommes colossales dans des infrastructures de recharge et des autobus électriques».

Grâce au «programme exobus», exo deviendrait propriétaire de sa flotte d’autobus et de ses garages, un changement qui est déjà en cours et qui va s’opérer sur plusieurs années.

La phase 1, qui doit se terminer en 2027, coûterait jusqu’à 330,8 millions $. Les détails du financement de cette somme et la part qui devrait provenir du fédéral ne sont pas encore établis, mais le ministre Bonnardel a promis que la majorité de ces fonds seront versés par le gouvernement provincial. 

Le déploiement du programme exobus représente une avancée majeure pour exo en ce qui concerne l’amélioration de ses services, dans un contexte où «les couronnes nord et sud de la région de Montréal sont en pleine expansion», a indiqué Sylvain Yelle, directeur général d’exo.

«Donc d’ici cinq ans, on ambitionne d’acquérir plus de 135 autobus électriques et dans un horizon de 20 ans, exo veut être propriétaire de l’ensemble de la flotte d’autobus, ce qui pourrait aller jusqu’à 1000 véhicules électriques», a précisé Sylvain Yelle, en remerciant le gouvernement provincial.

Un cadre financier pour le transport collectif

François Bonnardel a également annoncé qu’il établira un cadre financier qui couvrira une période de cinq ans, soit de 2023 à 2028, pour le financement du transport collectif.

«Le gouvernement est bien conscient que le transport collectif a besoin d’un soutien constant», a indiqué le ministre 

«En agissant ainsi, nous voulons répondre à une demande du milieu municipal et offrir davantage de prévisibilité surtout dans le contexte où la pandémie a profondément bouleversé ce secteur et où il est important de ramener les usagés», a-t-il ajouté.

Sarah V. Doyon, directrice de Trajectoire Québec, un organisme qui milite pour les droits des citoyens en matière de transports collectifs partout au Québec, a qualifié l’annonce «d’excellente nouvelle».

«Il va falloir trouver de nouvelles sources de financement, mais on est satisfait que finalement, il y ait une volonté de travailler là-dessus», a expliqué madame Doyon en réitérant une demande de son organisation, et de plusieurs autres, qui réclament depuis un certain temps «le rééquilibrage à 50-50 des investissements dans le transport routier et le transport collectif».

Dans le dernier budget provincial, les transports collectifs ont obtenu 30 % des sommes investies en transport contre 70 % pour le transport routier.

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