OTTAWA — Le gouvernement fédéral élargit une mesure qui interdit à des dizaines de milliers de responsables iraniens d’entrer au Canada.
Le changement, annoncé dimanche, signifie que tout haut fonctionnaire ayant servi dans le gouvernement iranien à tout moment depuis le 23 juin 2003 est désormais inadmissible au Canada.
La photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi a été arrêtée à cette date à Téhéran et est décédée à l’hôpital près de trois semaines plus tard après avoir été torturée et violée.
Ottawa a d’abord qualifié le gouvernement iranien de régime engagé dans le terrorisme et les violations systématiques ou flagrantes des droits de la personne en novembre 2022, et a refusé l’entrée aux hauts fonctionnaires qui avaient servi dans le gouvernement depuis le 15 novembre 2019.
Les fonctionnaires actuels et anciens présents au Canada pourraient également perdre leur statut de résident temporaire ou permanent et pourraient être expulsés du pays.
En juin, le gouvernement a inscrit le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran sur la liste des organisations terroristes en vertu du Code criminel, après des années de pression de la part des Canadiens d’origine iranienne et des partis d’opposition.