MONTRÉAL — Le compte à rebours est lancé pour tenter d’éviter une grève dans l’industrie de la construction résidentielle, l’Alliance syndicale ayant évoqué la possibilité d’exercer son mandat de grève dès mercredi à 9h.
Les trois autres secteurs de la construction ont réglé, à savoir le secteur industriel, celui du génie civil et de la voirie et celui de l’institutionnel et du commercial, mais pas celui de la construction résidentielle.
Mardi, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) rapportait avoir déposé une nouvelle proposition à l’Alliance syndicale, dans le but d’éviter la grève.
«L’APCHQ poursuit les négociations et démarches pour trouver une entente. Elle demeure pleinement engagée dans le processus et privilégie une entente négociée. L’Association a, de ce fait, déposé auprès de l’Alliance syndicale une nouvelle proposition lundi.»
Les deux parties ont confirmé que les négociations étaient toujours en cours mardi, à quelques heures du déclenchement possible de la grève.
Progrès ou pas, l’Alliance syndicale doit faire le point sur la situation au cours d’une rencontre avec la presse, mercredi.
Les cinq syndicats qui forment l’Alliance syndicale — c’est-à-dire tous les syndicats de la construction — se sont dotés d’un mandat de grève illimitée. Il s’agit, par ordre d’importance décroissante, de la FTQ-Construction, du Syndicat québécois de la construction, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), de la CSD-Construction et de la CSN-Construction.
En entrevue vendredi dernier, le porte-parole de l’Alliance syndicale, Alexandre Ricard, avait lancé un message: «première étape: on a mis un délai pour notre demande par rapport au blitz de négociations. Puis, le 21 à 9 h, si on n’a pas d’entente, on va faire une réévaluation de la situation. Mais c’est sûr que je peux déjà vous dire qu’on n’hésitera pas à utiliser notre mandat de grève si on n’a pas d’entente de principe signée.»
La convention collective est arrivée à échéance le 30 avril dernier.
Les ententes conclues dans les trois autres secteurs de l’industrie prévoient des augmentations salariales de 8 % pour l’année 2025, de 5 % pour l’année 2026, de 5 % pour 2027 et de 4 % pour 2028.