L’INSPQ s’intéresse à la santé mentale du personnel scolaire

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne
L’INSPQ s’intéresse à la santé mentale du personnel scolaire

MONTRÉAL — L’Institut national de la santé publique (INSPQ) veut savoir comment se porte la santé mentale du personnel des écoles publiques du Québec.

Une nouvelle enquête en ligne a comme objectif de «produire des données probantes tenant compte de l’impact de la pandémie et de formuler des recommandations afin de réduire les effets néfastes de ces risques (psychosociaux du travail) sur les travailleurs», explique-t-on par voie de communiqué, puisque «peu de données rigoureuses existent sur le sujet au Québec».

«On sait qu’il y a une pénurie de personnel dans ce milieu-là, a expliqué une des responsables du projet, Mariève Pelletier. On entend aussi parler de la charge de travail, on entend dire que c’est un travail qui devient de plus en plus difficile pour différentes raisons. Et avec la COVID, c’est un milieu qui a été particulièrement touché par beaucoup de mesures qui ont dû être mises en place, et qui n’étaient pas faciles à mettre en place non plus.»

Après deux années de pandémie, a-t-elle ajouté, les chercheurs ont considéré que le moment était bien choisi pour «aller vraiment mieux comprendre quels sont les principaux facteurs de risque et comment va ce personnel-là».

Les chercheurs s’intéresseront notamment au taux de détresse psychologique du personnel scolaire. Ils essaieront de voir si certaines régions du Québec font mieux que d’autres et, le cas échéant, quelles leçons on peut en tirer.

«Depuis le début de la nouvelle année scolaire, il y a une nouvelle réalité à laquelle le personnel scolaire est confronté, a dit Mme Pelletier, qui croit que le portrait qui sera brossé après deux ans de pandémie sera fidèle à la réalité. Le virus est là pour rester et il va y avoir de nouvelles vagues au cours des prochaines années.»

L’enquête comporte ainsi des questions qui portent spécifiquement sur la COVID pour permettre aux chercheurs de distinguer les éléments reliés spécifiquement à la pandémie d’éléments comme le ratio enseignant-élèves ou le fait de travailler dans un milieu plus défavorisé.

L’enquête, précise Mme Pelletier, devrait permettre de fournir des pistes aux décideurs pour qu’ils puissent agir «en prévention». Si la pandémie a laissé des traces sur la santé psychologique du personnel, «il va falloir de toute façon travailler sur des mesures préventives à partir de ce portrait-là», a-t-elle ajouté.

L’enquête s’adresse au personnel des écoles publiques préscolaires, primaires et secondaires de la province, aussi bien anglophones que francophones. Le personnel enseignant, professionnel et de soutien est invité à y participer.

Elle ne concerne en revanche pas le personnel des centres de services scolaires, des commissions scolaires, des centres de formation professionnelle ou des centres d’éducation aux adultes.

Mme Pelletier et ses collègues espèrent pouvoir compter sur la participation de quelque 20 000 employés du système scolaire public.

Le questionnaire en ligne, d’une durée de 30 à 45 minutes, est disponible en français et en anglais jusqu’au 8 avril.

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Sur internet:

https://www.inspq.qc.ca/nouvelles/enquete-sur-sante-mentale-du-personnel-travaillant-en-milieu-scolaire-quebec

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