Le comité consultatif autochtone refuse de travailler avec l’organisme international

La Presse Canadienne
Le comité consultatif autochtone refuse de travailler avec l’organisme international

OTTAWA — Un comité d’experts autochtones refuse de participer aux séances de mobilisation proposées par un organisme international embauché par Ottawa pour offrir des conseils sur l’identification d’éventuels restes humains dans des tombes non marquées près de pensionnats.

Le Comité consultatif national sur les enfants disparus des pensionnats et les sépultures non marquées a indiqué qu’«après mûre réflexion», il avait décidé de ne pas s’impliquer dans le processus de mobilisation sur la collecte d’ADN mené au nom du gouvernement fédéral par l’organisme international.

Le gouvernement fédéral et le Centre national pour la vérité et la réconciliation avaient annoncé la création de ce comité consultatif en juillet dernier.

Des mois plus tôt, la nation Tk’emlups te Secwepemc, en Colombie-Britannique, avait annoncé la découverte par radar pénétrant dans le sol de ce que l’on croit être plus de 200 tombes anonymes sur le site d’un ancien pensionnat fédéral pour Autochtones. D’autres communautés des Premières Nations de l’Ouest canadien ont depuis annoncé des découvertes similaires. 

L’automne dernier, le gouvernement fédéral a signé un contrat avec la Commission internationale pour les personnes disparues, dont le siège se trouve aux Pays-Bas, pour collaborer avec les communautés dans leurs démarches visant à identifier d’éventuels restes humains.

Le comité consultatif national explique lundi qu’il a déjà soulevé des inquiétudes au sujet de cet accord avec l’organisme international. Le comité demeure inquiet que pour mener un travail «aussi important et sensible», Ottawa ait fait appel à un organisme non autochtone «qui n’a jamais travaillé avec les survivants des pensionnats».

«Le Comité consultatif national est convaincu que le processus de mobilisation fédéral visant à élaborer une stratégie nationale commune sur l’ADN, l’identification et le rapatriement des enfants disparus dans les pensionnats ne doit pas se contenter d’employer du personnel autochtone: il doit également être dirigé par des Autochtones et des survivants, afin de s’assurer qu’aucun autre mal ne soit fait», indique-t-on dans un communiqué.

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