La mpox n’est plus une «urgence de portée internationale», déclare l’OMS

Maria Cheng, The Associated Press

LONDRES — L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi que l’épidémie mondiale de mpox n’est plus une «urgence de santé publique de portée internationale», après une chute spectaculaire des cas ces derniers mois.

Cette maladie infectieuse rare avait d’abord déconcerté les experts lorsqu’elle s’est propagée à une centaine de pays l’année dernière.

En juillet 2022, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclarait que la mpox, alors appelée «variole simienne», constituait une situation «extraordinaire» qui pouvait se qualifier pour devenir «urgence de santé publique de portée internationale». Ce faisant, il infirmait la décision du comité d’experts de l’organisme des Nations unies, qui n’avait pas recommandé cette désignation.

M. Tedros expliquait à l’époque que la nouvelle façon dont cette maladie rare infectait les gens, par contact sexuel dans de nombreux pays qui n’avaient jamais identifié de cas auparavant, soulevait de nombreuses préoccupations qui méritaient plus d’attention .

Presque tous les cas concernaient des hommes homosexuels, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Il s’agissait de la plus importante épidémie de mpox jamais observée.

Mais M. Tedros a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse que son comité d’experts avait conclu que la récente baisse spectaculaire des cas, avec environ 90 % de cas en moins au cours des trois derniers mois, avait changé la donne.

«Nous constatons maintenant des progrès constants dans le contrôle de l’épidémie sur la base des leçons du VIH et en travaillant en étroite collaboration avec les communautés les plus touchées», a déclaré le directeur de l’OMS. «Je suis heureux de déclarer que la mpox n’est plus une urgence de santé publique de portée internationale.»

Il a par ailleurs soutenu que la réaction redoutée contre les communautés les plus touchées par l’épidémie «ne s’était pas matérialisée, en grande partie».

Au Canada, la mpox a été essentiellement observée au Québec et en Ontario l’été dernier. Jusqu’à ce que le ministère de la Santé et des Services sociaux annonce la fin de l’éclosion au Québec, en février, 526 cas probables ou confirmés avaient été déclarés. On a recensé en tout 706 cas de mpox en Ontario, essentiellement l’été dernier.

À Ottawa, le gouvernement canadien a précisé jeudi que même si le directeur général de l’OMS avait déterminé que la situation actuelle relative ne constituait plus une urgence internationale, il reconnaît que la mpox est toujours présente dans le monde. Le gouvernement indique que depuis mai 2022, il a distribué au Canada plus de 150 000 doses de vaccin et plus de 165 traitements.

L’annonce de jeudi intervient après que l’OMS a déclassé la COVID-19 la semaine dernière, estimant que la pire phase de la pandémie était terminée et que le coronavirus devait être géré comme les autres virus respiratoires qui circulent dans le monde.

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