Feux de forêt: les ordres d’évacuation sont levés dans le sud-ouest de la N.-É.

Michael MacDonald, La Presse Canadienne
Feux de forêt: les ordres d’évacuation sont levés dans le sud-ouest de la N.-É.

HALIFAX — La plupart des ordres d’évacuation ont été levés vendredi dans toute la Nouvelle-Écosse, près de deux semaines après l’éclatement d’une série d’incendies de forêt sans précédent dans le sud-ouest de la province et dans la banlieue d’Halifax.

Les responsables du comté de Shelburne, où le plus grand feu de forêt de l’histoire de la province a continué de brûler, ont levé tous les ordres d’évacuation à midi. L’incendie, qui a commencé le 27 mai près du lac Barrington, ne s’est pas étendu depuis la fin de semaine dernière grâce au travail des pompiers et au temps humide et frais.

L’incendie du lac Barrington a forcé plus de 6000 personnes à quitter leurs maisons et détruit 60 maisons et chalets, ainsi que 150 autres structures. Le week-end dernier, le feu avait atteint 235 kilomètres carrés.

Les municipalités de Shelburne et de Barrington, qui se trouvent toutes deux dans le comté de Shelburne, demandent aux gens de rester en dehors de la zone à moins qu’ils n’aient une raison d’être là. Les résidents sont également avertis que certaines zones du comté sont toujours sans électricité, bien que le courant devrait être rétabli vendredi.

«Les propriétaires doivent rester prudents lorsqu’ils retournent sur leur propriété et être conscients de tous les risques, tels que les ponceaux d’entrée effondrés et les arbres endommagés», a déclaré la municipalité vendredi dans un communiqué.

Les ordres d’évacuation sont restés en place pour trois petites zones qui ont subi le plus de dégâts.

Jeudi, les responsables municipaux ont déclaré que les résidents qui vivent dans la «zone d’impact significatif» devraient pouvoir rentrer chez eux dans les 10 prochains jours. Les responsables ont indiqué que la région devait d’abord effectuer un examen des infrastructures, installer des contrôles de la circulation et placer des clôtures autour des propriétés détruites.

«Les efforts de récupération sont en cours et les risques doivent être évalués avant que de nouveaux ordres d’évacuation ne soient levés, a annoncé vendredi la municipalité. Le feu (…) est maîtrisé ; cependant, les points chauds et les flambées se poursuivent dans certaines zones et restent un risque pour la sécurité.»

Poussé par des vents violents et alimenté par des forêts sèches, l’incendie se déplaçant rapidement dans la région d’Halifax a détruit 151 maisons et des dizaines d’autres structures. Au total, plus de 16 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons dans les régions d’Upper Tantallon et de Hammonds Plains, situées à environ 30 minutes de route au nord-ouest du centre-ville.

L’incendie s’est propagé sur 9,5 kilomètres, mais il a été largement maîtrisé samedi. Certains ordres d’évacuation ont été levés plus tôt cette semaine et, vendredi matin, environ 4 000 personnes dans la région d’Halifax attendaient toujours de rentrer chez elles, dont certaines étaient toujours sans électricité.

Les résidents qui possèdent des puits ne doivent pas utiliser l’eau pour boire, cuisiner ou se laver. Les responsables disent que l’eau doit être testée, car elle pourrait être contaminée par des résidus d’incendie, des bactéries, des ignifuges chimiques ou du carburant provenant de réservoirs rompus. La municipalité offre aux résidents des kits de test gratuits.

Le service des eaux de la région a mis en place des stations d’eau où les habitants peuvent remplir leurs propres bidons d’eau potable.

La Croix-Rouge canadienne a déclaré vendredi qu’elle travaillait avec le gouvernement provincial pour réviser la carte d’évacuation d’Halifax à la suite d’informations selon lesquelles certains résidents qui ont été évacués de leur domicile n’ont pas été autorisés à recevoir une aide gouvernementale de 500 $ pour les personnes faisant l’objet d’ordres d’évacuation.

La Croix-Rouge a distribué les fonds pour la province.

«Un petit nombre de ménages qui étaient auparavant exclus (…) ont été ajoutés à la carte des zones d’évacuation obligatoire et sont donc éligibles», a fait savoir le porte-parole de la Croix-Rouge Dan Bedell dans un courriel. 

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires