Énergie NB rompt ses liens avec un instructeur ayant foncé sur des manifestants

La Presse Canadienne
Énergie NB  rompt ses liens avec un instructeur ayant foncé sur des manifestants

OROMOCTO, N.-B. — Énergie NB a annoncé dimanche avoir rompu ses liens avec un instructeur qui aurait foncé, au volant d’un camion de la société d’État, sur des fonctionnaires fédéraux en grève.

L’homme était à l’emploi d’un sous-traitant privé et avait comme tâche de former les conducteurs de camions d’Énergie NB. Deux étudiants d’un programme de formation pour monteurs de lignes se trouvaient à l’intérieur du camion au moment des faits.

La société d’État n’utilisera plus ses services, a indiqué dimanche son porte-parole Clayton Beaton dans un courriel. Énergie NB n’a pas pu dire si la compagnie privée ― non nommée ― employait toujours le conducteur.

«Ce comportement est absolument inacceptable et ne sera pas toléré par Énergie NB, a-t-elle soutenu. Aucun employé d’Énergie NB n’était impliqué dans cet incident, mais un camion d’Énergie NB l’était, et ce faisant notre réputation est en cause.»

Samedi, l’entreprise avait publié une déclaration sur son site internet dans laquelle elle rappelait que «tous [ses] entrepreneurs [étaient] tenus de respecter les mêmes normes de sécurité d’Énergie NB».

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé vendredi qu’elle avait lancé une enquête après qu’une vidéo circulant sur les médias sociaux a montré un camion de la société d’État klaxonner alors qu’un groupe de piétons traversait une rue de la municipalité d’Oromocto. Le camion a ensuite avancé lentement, accrochant une personne et la faisant tituber hors de son chemin. Puis, il a continué d’avancer sur une seconde personne qui s’était arrêtée dans la rue. L’imposant véhicule a poussé l’homme le long de la route jusqu’à ce qu’il échappe son drapeau de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) et se jette finalement hors du chemin.

Plus de 100 000 fonctionnaires fédéraux participent à une grève depuis le 19 avril, après que le syndicat et le gouvernement n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une entente de principe. L’AFPC indique que des négociations ont eu lieu tout le long de la fin de semaine.

Le porte-parole de la GRC, le caporal Hans Ouellette, a affirmé dimanche que l’enquête se poursuit au sujet des événements montrés dans la vidéo. Des agents se trouvaient à proximité vendredi et ont pu intervenir rapidement et identifier le conducteur, a-t-il dit.

Il a assuré que «le gréviste n’a pas été blessé».

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