COVID-19: des hauts et des bas possibles dès ce printemps, dit Ottawa

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne
COVID-19: des hauts et des bas possibles dès ce printemps, dit Ottawa

OTTAWA — La santé publique du Canada signale que la présence du sous-variant BA.2 augmente et que la population doit se préparer à des «hauts et des bas» dès ce printemps.

«Une recrudescence est en cours», a déclaré vendredi l’administratrice en chef, la Dre Theresa Tam, en présentant les plus récentes projections nationales sur la trajectoire de la COVID-19.

Elle a noté, en ouverture de son point de presse, que de nombreux assouplissements des mesures sanitaires décrétés par les provinces sont entrés en vigueur depuis la précédente mise à jour, en février, de la santé publique fédérale.

Bien que l’accès au dépistage par tests PCR soit encore limité à bien des endroits, Ottawa évalue qu’en date de jeudi, la hausse nationale du nombre moyen de cas quotidiens atteignait 28 %.

L’administrateur adjoint de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo, n’est pas allé jusqu’à parler d’une sixième vague de propagation au pays lorsque questionné sur le sujet. Les autorités québécoises ont indiqué, plus tôt cette semaine, qu’une telle étape dans la trajectoire de la pandémie était franchie à l’échelle de la province.

Face à la recrudescence, l’accessibilité aux tests PCR devrait-elle être élargie? Le Dr Njoo n’a pas voulu s’avancer, insistant sur le fait que cette décision revient aux provinces et aux territoires. 

La question est-elle soulevée dans les discussions entre les organisations fédérale et provinciales de santé publique? «On travaille toujours étroitement avec nos homologues (…) et tout le monde est d’accord que le dépistage – l’utilisation des tests PCR – continue d’être une composante importante dans l’ensemble de nos systèmes de surveillance», a offert comme réponse le Dr Njoo.

L’administrateur adjoint de la santé publique s’est empressé d’ajouter que le dépistage moléculaire est loin d’être l’unique outil d’analyse, mentionnant au passage la surveillance des eaux usées et les indicateurs hospitaliers.

Sur ce dernier point, le «scénario réaliste» des projections rendues publiques pointe vers une possible hausse des hospitalisations qui atteindra des niveaux «gérables».

Le Dr Njoo a aussi précisé que «nous n’avons pas encore assisté à l’accélération rapide du BA.2 observée dans certains pays au niveau international».

«Dans un même temps, nous nous préparons à affronter de futures vagues et même le pire des scénarios», peut-on également lire dans les documents de modélisation.

Tant la Dre Tam que le Dr Njoo ont insisté sur l’importance de l’état de préparation et la prudence, réitérant leur recommandation d’opter pour le port du masque même lorsque cela n’est pas imposé.

«C’est une bonne mesure de protection individuelle, qu’il y ait une obligation ou non», a dit le Dr Njoo.

La Dre Tam a, une fois de plus, encouragé les Canadiens qui n’ont toujours pas reçu leur troisième dose de vaccin contre la COVID-19 à aller chercher celle-ci.

Elle a souligné que la pandémie se poursuit même si le portrait est plus reluisant qu’auparavant.

«Ne soyez pas complaisants en pensant que tout cela est terminé. Même si la vague pourrait être légèrement plus petite, vous pouvez faire tout ce que vous pouvez (…) en termes de doses de rappel et de port du masque», a-t-elle lancé comme message.

Le taux de vaccination à trois doses dépasse les 80 % chez les personnes de 70 ans et plus, mais est plus bas chez les Canadiens plus jeunes. Il est par exemple de 61 % pour les 50-59 ans, de 51 % pour les 40-49 ans et de 42 % pour les 30-39 ans.

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