ArriveCan: Trudeau demande à la plus haute fonctionnaire de faire la lumière

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne
ArriveCan: Trudeau demande à la plus haute fonctionnaire de faire la lumière

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a demandé à la plus haute fonctionnaire de se pencher sur un processus d’attribution de contrats entourant l’application ArriveCan qui semble «hautement illogique et inefficace».

Le «Globe and Mail» a rapporté lundi des informations voulant qu’Ottawa ait contracté une entreprise ottavienne de deux personnes pour qu’elle travaille sur l’application ArriveCan, mais que cette dernière a ensuite recouru aux services de six entreprises, dont la firme multinationale KPMG.

«Pourquoi est-ce que nous avons fonctionné de cette façon-là? Je comprends que, dans la pandémie, tout devait bouger rapidement (…), mais en même temps, on a des questions au niveau de l’approvisionnement de ces contrats», a dit M. Trudeau lorsque questionné sur ce sujet au cours d’un point de presse à Toronto.

Les nouvelles informations révélées par le «Globe and Mail» permettent d’en apprendre plus sur la sous-traitance entourant ArriveCan, cette application lancée durant la pandémie pour assurer le respect de restrictions sanitaires aux frontières, qui a connu plusieurs ratés.

Dans l’article du quotidien torontois, des élus qui se penchent sur le dossier ArriveCan ont soulevé la question de savoir pourquoi le gouvernement fédéral n’a pas choisi de faire directement affaire avec les six entreprises et est plutôt passé par une entreprise ottavienne agissant comme intermédiaire, GC Strategies.

Toujours selon le «Globe and Mail», Ottawa a déboursé des millions de dollars sur deux ans à cette compagnie composée de deux personnes. Il est rapporté que GC Strategies a sous-contracté le travail sur l’application canadienne à d’autres entreprises, comme les firmes multinationales BDO et KPMG, mais a gardé une commission allant entre 15 % et 30 %.

Le premier ministre a indiqué avoir mandaté la greffière du Conseil privé, Janice Charette, pour éclaircir les questions d’approvisionnement mises au jour. En anglais, il a affirmé que la «pratique» lui semblait «hautement illogique et inefficace».

«On va faire des suivis pour s’assurer que tout est fait en bonne et due forme et que les structures qu’on a mises en place sont les bonnes pour l’avenir», a-t-il ajouté en français.

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