L’Union européenne promet de répondre aux tarifs imposés par l’administration Trump

Raf Casert, The Associated Press
L’Union européenne promet de répondre aux tarifs imposés par l’administration Trump

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis mardi que les droits de douane imposés par les États-Unis sur toutes leurs importations d’acier et d’aluminium «ne resteront pas sans réponse», ajoutant qu’ils déclencheront des contre-mesures sévères de la part des 27 pays membres de l’Union européenne (UE).

«L’UE agira pour défendre ses intérêts économiques», a déclaré Mme von der Leyen dans un communiqué publié en réaction à l’imposition de droits de douane sur l’acier et l’aluminium par le président américain, Donald Trump.

«Les droits de douane sont des taxes – néfastes pour les entreprises, encore pires pour les consommateurs, a soutenu Mme von der Leyen. Des droits de douane injustifiés contre l’UE ne resteront pas sans réponse – ils entraîneront des contre-mesures fermes et proportionnées.»

En Allemagne, pays qui abrite la plus grande économie de l’UE, le chancelier Olaf Scholz a martelé au Parlement que «si les États-Unis ne nous laissent pas d’autre choix, alors l’Union européenne réagira unie».

Donald Trump a justifié l’imposition de tarifs douaniers sur les importations d’acier et d’aluminium par la nécessité de protéger les producteurs locaux de la concurrence mondiale.

Il a imposé des tarifs similaires lors de son premier mandat, mais cette mesure a endommagé les relations des États-Unis avec leurs principaux alliés et a fait grimper les coûts pour les fabricants qui achètent de l’acier et de l’aluminium.

On ne sait pas exactement quelles contre-mesures l’UE chercherait à appliquer, mais des responsables et des observateurs ont avancé qu’elles pourraient cibler les États républicains et les exportations américaines traditionnellement fortes.

Lorsque M. Trump a imposé des tarifs sur l’acier en 2018, l’UE a imposé des contre-tarifs sur les motos, le bourbon, le beurre de cacahuète et les jeans fabriqués aux États-Unis, entre autres.

Le vice-président exécutif de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, a fait valoir mardi que les tarifs sont «contre-productifs, en particulier compte tenu des chaînes de production profondément intégrées établies grâce à nos liens commerciaux».

«Nous protégerons nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs», a assuré M. Šefčovič. Il a tout de même reconnu que «ce n’est pas notre scénario préféré».

«Nous restons engagés dans un dialogue constructif. Nous sommes prêts à négocier et à trouver des solutions mutuellement avantageuses lorsque cela est possible», a-t-il mentionné.

L’UE estime que le volume des échanges entre les deux camps s’élève à environ 1500 milliards $ US, ce qui représente environ 30 % du commerce mondial. «Les enjeux sont importants pour les deux parties», a-t-il souligné au Parlement européen.

Si l’UE dispose d’un excédent substantiel des exportations de biens, elle rappelle que celui-ci est en partie compensé par l’excédent des États-Unis dans le commerce des services.

L’UE affirme que le commerce de biens a atteint 851 milliards d’euros en 2023, avec un excédent commercial de 156 milliards d’euros pour l’UE. Le commerce des services s’élevait à 688 milliards d’euros avec un déficit commercial de 104 milliards d’euros pour l’UE.

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