Des séparatistes prorusses libèrent dix prisonniers, dont deux vétérans américains

Jay Reeves, The Associated Press
Des séparatistes prorusses libèrent dix prisonniers, dont deux vétérans américains

BIRMINGHAM, Ala. — Deux vétérans de l’armée américaine qui étaient disparus il y a trois mois en combattant les troupes russes avec les forces ukrainiennes figurent parmi dix prisonniers qui ont été libérés par des séparatistes soutenus par Moscou dans le cadre d’un échange de détenus supervisé par l’Arabie saoudite, ont indiqué mercredi les responsables.

Alex Drueke, 40 ans, et Andy Huynh, 27 ans, ont disparu dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, près de la frontière russe, le 9 juin. Tous deux s’étaient rendus seuls en Ukraine et étaient devenus amis, car ils sont tous deux originaires de l’Alabama.

Les familles ont annoncé conjointement leur libération dans une déclaration de Dianna Shaw, une tante de M. Drueke.

«Ils sont en sécurité sous la garde de l’ambassade des États-Unis en Arabie saoudite et après des contrôles médicaux et un débreffage, ils retourneront aux États-Unis», indique le communiqué.

Mme Shaw a affirmé que les deux hommes s’étaient entretenus avec des proches et qu’ils se portaient plutôt bien, selon un responsable à l’ambassade des États-Unis.

L’ambassade d’Arabie saoudite a publié une déclaration indiquant qu’elle avait aidé à assurer la libération de 10 prisonniers du Maroc, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Suède et de Croatie. Mme Shaw a confirmé que MM. Drueke et Huynh faisaient partie du groupe.

Le Royaume-Uni a affirmé que cinq citoyens britanniques ont été libérés, et le législateur Robert Jenrick a indiqué que l’un d’entre eux était Aiden Aslin, 28 ans, qui avait été condamné à mort après avoir été capturé dans l’est de l’Ukraine.

La télévision d’État russe avait indiqué précédemment que MM. Drueke et Huynh étaient détenus par des forces séparatistes appuyées par Moscou dans la région du Donbass.

M. Drueke a joint les rangs de l’armée à 19 ans après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, et il croyait qu’il pouvait aider les combattants ukrainiens en raison de sa formation et de son expérience avec les armes, avait déclaré Mme Shaw précédemment. M. Drueke y a réfléchi pendant quelques semaines, a-t-elle dit, puis s’est décidé et est parti à la mi-avril.

M. Huynh a déménagé dans le nord de l’Alabama il y a deux ans depuis sa Californie natale et réside à environ 190 kilomètres de l’endroit où habite M. Drueke. Avant de partir pour l’Europe, M. Huynh a déclaré à son journal local, «The Decatur Daily», qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à l’invasion russe.

«Je sais que ce n’était pas mon problème, mais il y avait ce sentiment instinctif que je sentais que je devais faire quelque chose, a-t-il déclaré. Deux semaines après le début de la guerre, cela n’arrêtait pas de me ronger à l’intérieur et je me sentais mal. Je perdais le sommeil. Je ne pensais qu’à la situation en Ukraine.»

Les deux hommes originaires du même État américain ont tissé des liens et étaient ensemble lorsque leur unité a essuyé des tirs nourris. Des proches ont parlé avec M. Drueke à plusieurs reprises par téléphone pendant leur détention.

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