Le mois de mars étant celui de la prévention des fraudes, le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu (SPSJSR) tenait le 19 mars une activité bien spéciale pour sensibiliser la population. Plus de 200 personnes ont assisté à la pièce de théâtre En quête de votre argent. Les comédiens du Théâtre Parminou ont mis en lumière plusieurs tactiques utilisées par les fraudeurs.
« Nous sommes fiers de ce projet novateur, car il a été initié et créé localement, devenant ainsi un outil unique de sensibilisation aux fraudes envers les aînés, dans un contexte où les approches traditionnelles de prévention atteignent leurs limites », indique Stéphane Bélanger, directeur du Service de police.
En effet, grâce à une subvention du gouvernement du Canada dans le cadre du Programme Nouveaux Horizons pour les aînés, le SPSJSR a pu travailler sur la pièce avec la troupe de théâtre professionnelle, en s’inspirant notamment de cas vécus. L’œuvre a été présentée au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. D’autres représentations sont aussi prévues dans des organismes de la région.
Pièce
Les comédiens Loïc McIntyre, Joseph Bellerose et France Beaulé ont plongé les spectateurs dans quatre situations de fraudes différentes, présentées dans le cadre d’une émission d’actualité. Il y a eu la fraude du faux représentant bancaire, la fraude amoureuse, la maltraitance et la fraude de type « grands-parents ». En jouant leurs différents personnages sur scène, ils sont habilement parvenus à sensibiliser le public en le faisant réfléchir, mais aussi en le faisant rire à plusieurs reprises.
Les policières Barbara-Anne Dion, Stéphanie Nolin et Sophie Dandenault ont aussi été partie prenante de la pièce. En plus de délivrer quelques répliques, elles ont interagi avec les spectateurs en leur posant des questions de type « vrai ou faux », afin de tester leurs connaissances sur les fraudes.
À retenir
Cette activité gratuite était aussi l’occasion pour le Service de police de donner des conseils pour chaque type de fraudes, afin d’éviter de se faire avoir. Pour ce qui est de la fraude du faux représentant bancaire, les fraudeurs se font passer pour des institutions. Ils font croire à leur victime que quelqu’un tente de les frauder et leur demandent leurs informations personnelles pour annuler leurs cartes.
« On ne peut pas se fier sur l’afficheur, car les fraudeurs sont capables d’ajouter des noms de compagnie et modifier les indicateurs régionaux. Les banques n’envoient pas non plus de représentants à domicile pour récupérer quoi que ce soit », mentionne l’agente Dion. Une bonne façon de se débarrasser de cartes est de les déchiqueter ou de les couper en morceaux.
Dans le cas de la fraude amoureuse, les fraudeurs créent un faux compte sur les réseaux sociaux pour attirer leur victime dans une relation à distance, avec seulement l’envoi de messages écrits et de photos. Quand un lien de confiance est bâti, le fraudeur commence à demander de l’argent avec différents prétextes, dont des frais médicaux ou encore des problèmes judiciaires. « Il est important de ne pas accepter des demandes d’amitié d’inconnus et de ne jamais envoyer de l’argent », souligne Barbara-Anne Dion.
Autres conseils
En ce qui a trait à la maltraitance, elle peut prendre plusieurs formes, dont physique, psychologique et financière. Ce sont souvent des proches de la victime, dont l’abus peut engendrer de l’isolement, de la honte et de la culpabilité. Même si cela peut faire peur, il est crucial pour les victimes et témoins de dénoncer ces situations.
La dernière fraude abordée était celle de type « grands-parents », où les fraudeurs se font passer pour un proche en détresse, ayant immédiatement besoin d’argent pour s’en sortir. Les fraudeurs tirent avantage sur l’urgence de la situation et ne laisse pas la victime réfléchir.
Lors d’un doute sur n’importe quel type de fraude, il est toujours fortement recommandé de prendre le temps de vérifier les informations avec ses proches, avec ses institutions bancaires et avec la police.
À l’extérieur de la salle de spectacle, un kiosque d’information était également installé pour que les policiers puissent répondre aux questions du public.
