Théâtre : résoudre une mort devant la machine à café 

Par mclessard
Théâtre : résoudre une mort devant la machine à café 
Les acteurs André St-Hilaire, Frédéric Beaudin, Catherine Turcot, Daniel Langlois, Isabelle Dubé et le metteur en scène Patrick Ménard lors d'une répétition de la pièce L'homme du bureau(Photo : (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette))

Un homme meurt dans son bureau. Cinq employés qui ne le connaissaient pas entreprennent de résoudre le mystère autour de ce décès. Chaque pause café devient un moment privilégié pour dévoiler de nouvelles révélations à ce sujet. Voilà la prémisse de la pièce L’homme du bureau d’Éric Beauvillain que le Théâtre de Grand-Pré (TGP) présentera les 28, 29 mars ainsi que les 4 et 5 avril. 

C’est le directeur artistique du TGP, Patrick Ménard, qui met en scène cette comédie absurde saupoudrée d’une touche de suspense. 

Ce n’est pas la première fois que ce dernier s’attaque à une œuvre du dramaturge français Éric Beauvillain. « L’an passé, j’ai monté une autre de ses pièces, Drummer Club. J’accroche à son type d’humour, j’ai l’impression qu’on a un peu le même. Je fais quelques modifications dans le texte pour certaines blagues et pour les noms de famille», précise Patrick Ménard. 

Décor

Pour le décor de L’homme du bureau, Patrick Ménard souhaitait une scénographie réaliste qui rappelle d’emblée les salles communes ou les cafétérias que l’on retrouve dans des lieux de bureau traditionnels. 

« J’ai travaillé plusieurs années pour Agropur. Je me suis inspiré de la disposition des corridors de mon lieu de travail. Dès ma première lecture de la pièce, je visualisais déjà de quoi aurait l’air le bureau sur la scène », mentionne celui qui a peaufiné sa vision en s’inspirant de la configuration de la salle à café de la série Indéfendable, diffusée du lundi au jeudi sur les ondes de TVA.

Il était important pour le directeur artistique que les spectateurs puissent ressentir l’impression que la scène dissimule plusieurs corridors. «Je ne voulais pas de portes pour illustrer les entrées. Les corridors sont face au public et les accès aux coulisses sont cachés pour que le public ne puisse pas les regarder», explique-t-il. 

Inspirations télévisuelles

Lorsque vient le temps de travailler sur la pièce, Patrick Ménard et les comédiens échangent sur leur interprétation de l’œuvre pour savoir les directions où ils souhaitent aller. Ils se donnent le droit d’expérimenter.

«Pour L’homme du bureau, je savais que je voulais un ton absurde et décalé qui rappelle celui de la série The Office. Pour le personnage interprété par Catherine Turcot, je me suis inspiré de celui de Rosa de la série Brooklyn Nine-Nine. C’est un personnage qui ne sourit jamais, même quand beaucoup d’action se passe autour d’elle», déclare Patrick Ménard.

La distribution de la pièce est composée des comédiens Daniel Langlois, André St-Hilaire, Frédéric Beaudin, Catherine Turcot et Isabelle Dubé. «Tout au long de la pièce, ils s’appellent par le nom de famille de leur personnage. Ils ont toujours une tasse de café à la main ou proche d’eux», ajoute-t-il. 

Vitesse

Patrick Ménard a sélectionné des acteurs avec qui il s’entend bien. «Je sais qu’ils sont prêts à embarquer dans mes niaiseries», blague-t-il.

La distribution doit jongler avec le défi de livrer les répliques à un rythme bien précis pour que l’effet comique fasse son œuvre jusque chez les spectateurs.

«Les répliques sont très courtes. Il n’y a pas de monologue. C’est donc plus difficile de trouver le bon rythme. Il faut que les répliques soient bien livrées l’une après l’autre jusqu’à ce qu’un malaise arrive et entraîne un silence. Il faut bien doser ce silence pour, après, reprendre le rythme», déclare Patrick Ménard.

Il est possible de se procurer des billets pour les représentations de L’homme du bureau sur le site Internet du Théâtre de Grand-Pré. 

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