Nicolas F. Paquin lance le roman Je t’écrirai encore

Par mclessard
Nicolas F. Paquin lance le roman Je t’écrirai encore
Nicolas F. Paquin était fier de lancer son nouveau roman Je t'écrirai encore.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Louis Victor Pomerleau Surprenant))

L’auteur Nicolas F. Paquin, qui a habité à Saint-Jean-sur-Richelieu pendant plus de 35 ans, a lancé, le 20 novembre, son plus récent roman intitulé Je t’écriai encore, une correspondance de guerre fictive se déroulant en territoire johannais. Le lancement s’est déroulé au bistro La Trinquette, situé dans le Vieux-Saint-Jean.

Pour le principal intéressé, il allait de soi que le lancement de cette fiction se déroule à Saint-Jean-sur-Richelieu puisque la majeure partie de l’histoire est campée ici.

« Pour moi, le livre n’aurait pas la même portée géographique et émotive si je l’avais créé ailleurs qu’à Saint-Jean. Je me suis inspiré des lieux que j’ai fréquentés et du milieu ouvrier de cette époque, surtout la rue Molleur. Je me suis également basé sur des faits divers qui se sont passés à Saint-Jean pour les transposer dans la vie des personnages », explique Nicolas F. Paquin.

Paru chez les Éditions Mains libres, Je t’écrirai encore se passe au milieu des années 40. Le livre suit la correspondance épistolaire entre Chénier Boisvert, qui part à la guerre sur un coup de tête, et son frère cadet, Ébène, qui est resté à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ce dernier, influencé par le célèbre contrebandier johannais Conrad Labelle, sombre de plus en plus dans des activités criminelles et dans la prohibition.

Guerres à mener

Nicolas F. Paquin n’en est pas à ses premières armes dans l’écriture sur la Seconde Guerre mondiale. Il a rédigé plusieurs œuvres de fiction et d’essais sur le sujet dont Avant d’oublier : les Canadiens français à Dieppe qui met notamment en lumière le vécu de soldats johannais oubliés.

L’idée de Je t’écrirai encore a découlé de nombreuses archives, de témoignages et de véritables correspondances de guerre que l’auteur a amassés tout au long de son laborieux processus de recherche s’étalant sur des décennies, mais qu’il n’a pu utiliser dans ses projets pour diverses raisons.

« Je me suis demandé ce qu’une personne du Québec pouvait ressentir en recevant des lettres provenant de la guerre. Ça m’a amené sur le fait que nous avons tous des guerres à mener. Le personnage de Chénier se bat pour sa vie, alors que son frère, pris dans sa jeunesse influençable, a un choix à faire face à son avenir. Ébène va-t-il se prendre en main ou devenir criminel ? » questionne l’écrivain.

Pas seulement épistolaire

Je t’écrirai encore ne constitue pas strictement un échange de lettres entre les deux frères. Avec une narration écrite à la première personne du singulier pour les deux personnages principaux, Nicolas F. Paquin s’immisce dans les situations et les sentiments qu’ils vivent en dehors des lettres.

« Il n’était pas possible d’écrire strictement un roman épistolaire, car les lettres dédiées aux soldats étaient soumises à la censure de guerre. Cela faisait en sorte que les soldats ne recevaient pas la majorité des lettres qui leur étaient envoyées. Je ne pouvais donc pas faire un roman que sur les lettres reçues par Ébène ! En plus, pour être réaliste avec l’éducation d’Ébène, il aurait fallu que ses lettres ne soient pas écrites dans un bon français, et je ne pense pas que ça aurait passé avec la maison d’édition ! » précise l’auteur avec un petit sourire en coin.

En montrant le côté vulnérable et poétique d’un soldat qui aurait préféré être un correspondant de guerre plutôt que d’être envoyé au front, Nicolas F. Paquin espère faire réfléchir les lecteurs sur les véritables destinées des gens qui nous tendent la main. Je t’écrirai encore est en vente en librairie et en ligne.

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