Lucie Désaulniers publie son premier livre de poésie

Par mclessard
Lucie Désaulniers publie son premier livre de poésie
Lucie Désaulniers lors d'une séance de dédicaces à la Librairie Moderne pour son recueil de poésie Battements de nuit. (Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

Après le succès qu’a connu son roman, Le Concierge en 2022, l’autrice résidant à Saint-Jean-sur-Richelieu, Lucie Désaulniers, publie son troisième livre en carrière, soit un recueil de poésie ayant pour titre Battements de nuit. En vente en ligne et en librairie depuis le 8 août, cet ouvrage recense les multiples réflexions nocturnes de Lucie Désaulniers.

Les divers poèmes que contiennent les 95 pages de ce livre se divisent selon les quatre phases de sommeil que Lucie Désaulniers a reformulées dans ses mots: l’impression de tomber, les ondes nocturnes, l’inconscience et les traces de rêves. 

L’idée d’écrire sur la nuit est apparue tout naturellement pour l’autrice, car c’est dans le silence nocturne que son inspiration s’éveille complètement. 

« J’ai des phrases qui me viennent pendant la nuit, beaucoup plus que pendant le jour. Il y a moins d’agitation. On dirait que je suis plus à l’accueil des mots. Dès que j’ai une phrase en tête, je me réveille pour la noter », précise-t-elle. 

Peindre des émotions 

Lucie Désaulniers écrit de la poésie depuis qu’elle a 15 ans et elle en lit tous les jours. Les poèmes regroupés dans Battements de nuit ont été créés au courant des deux dernières années.

« La poésie n’a pas de code comme un roman. On peut jouer avec les mots, les images et les sentiments. On est plus libre de s’exprimer. La poésie, c’est de donner de la couleur à nos pensées. C’est peindre des émotions », avance celle qui privilégie la fluidité d’une phrase plutôt qu’une rime. « Le plus important, c’est que le lecteur doit ressentir quelque chose de fort », ajoute-t-elle. 

Pour l’autrice, écrire de la poésie est également un exutoire, une manière de donner plus de sens à l’actualité et un acte de partage. « Il ne faut pas que ce soit hermétique. Je veux que les images parlent tout en donnant la place à plusieurs interprétations possibles. La poésie, c’est comme une musique, ça doit couler », fait remarquer celle qui est publiée par Art global, section poésie.

Urgence

Avant d’entreprendre le processus créatif de Battements de nuit, Lucie Désaulniers a été inspirée pendant de nombreuses années par la poésie lyrique et romantique. Sa vision de la poésie est aujourd’hui beaucoup moins théâtrale. Elle est plutôt axée sur les douleurs de la société et l’urgence d’agir afin que les choses changent. 

« J’ai de la difficulté à supporter la réalité, car on nage dans la misère morale et l’anxiété. La poésie aide à mieux la supporter, car elle nous permet de la transformer », confie Lucie Désaulniers, qui a décidé de baptiser son livre Battements de nuit pour faire écho aux différents battements qui caractérisent la nuit et la société, comme les battements de l’horloge qui font référence au temps et les battements du cœur qui deviennent moins forts pendant la nuit, ce qui permet d’accueillir plus de choses. 

C’est d’ailleurs pourquoi la pochette du livre, signée par le photographe Danyel Murphy, met en scène une horloge et l’immensité d’un lever ou d’un coucher de soleil, selon les interprétations. 

Rêve

Publier un ouvrage de poésie était un rêve que Lucie Désaulniers chérissait depuis fort longtemps. Elle se sent extrêmement choyée d’enfin pouvoir réaliser cet objectif. 

« Ce n’est pas facile de publier de la poésie, car le genre romanesque est plus accrocheur pour le public. La poésie est un genre plus niché. Heureusement, il y a plus de maisons d’édition qui acceptent des œuvres poétiques. Il y a également plus d’événements poétiques », explique celle qui participe à quelques activités du comité Mot de la coopérative art[o].

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