La faramineuse collection de Robert Lorrain destinée à l’éducation

Photos Kim Valiquette

La faramineuse collection de Robert Lorrain destinée à l’éducation
Robert Lorrain au cœur d'une partie de sa collection. 

Robert Lorrain, artiste-sculpteur de Saint-Jean-sur-Richelieu, est détenteur d’une collection d’artefacts d’envergure. L’artiste souhaite mettre à profit ses centaines de pièces d’origines variées dans un projet éducatif qui investira notamment l’église de Saint-Blaise-sur-Richelieu, dont il est le propriétaire. 

La maison de Robert Lorrain, située à Saint-Jean-sur-Richelieu, déborde de mystères. Chaque pièce est un véritable capharnaüm : statuettes, sculptures et autres artefacts d’art primitif se disputent l’espace disponible sur le sol et les étagères. 

Robert Lorrain n’a pas idée du nombre d’artefacts qu’il détient, mais ils occupent par centaines l’ensemble des pièces de sa maison. Acquis depuis sa jeunesse à travers ses voyages ou par l’entremise d’importateurs locaux, ils proviennent de Chine, d’Inde, du Sri Lanka, de l’Océanie ou encore de l’Europe. 

Questionné sur son intention dans l’acquisition de cette collection digne d’un musée, Robert Lorrain explique n’avoir eu aucune idée particulière. « C’est de l’art, on voit que c’est beau et il n’y a pas d’intérêt à laisser ça là. […] Il y a des lois de la beauté qui t’attirent et qui te dépassent », explique l’artiste. « Moi, certaines pièces m’émerveillent », ajoute-t-il.

Un projet éducatif

Si les artefacts ont été acquis au fil du temps sans intention première, Robert Lorrain souhaite toutefois désormais les consacrer à une véritable mission qui se veut éducative. 

« J’y vois un musée qui pourrait avoir des thèmes. Par exemple, une exposition sur le cheval avec de nombreuses pièces qui expliqueront son histoire d’abord en Amérique puis en Afrique », explique-t-il.

En 2019, M. Lorrain acquiert l’église de Saint-Blaise-sur-Richelieu en vue de trouver enfin un usage à sa collection. Il souhaite aujourd’hui créer une communauté d’artistes, prêts à mettre la main à la pâte pour mettre sur pied un projet éducatif basé sur les apprentissages du yoga et du vivre-ensemble. 

Ce projet est loin des codes traditionnels du système éducatif classique, mais les enfants feraient des apprentissages aux côtés d’experts dans leur art respectif et par des expositions à valeur anthropologique grâce à sa collection personnelle.

« Moi, par exemple, je pourrais leur apprendre à sculpter dans le styromousse. Un autre pourrait leur apprendre à le faire dans la pierre », explique M. Lorrain. 

Collectivité

Pour ce faire, le Johannais vise à créer une coopérative qui permettrait d’établir d’abord la bonne culture dans la pratique, basée sur l’humain et le partage. Cette structure permettrait également de partager les recettes de chaque projet entre les artistes et la coopérative.

Pour l’heure, tout est encore en train de se dessiner. À l’instar de la taille de sa collection, l’ampleur du projet est bien trop grande pour un seul homme. Robert Lorrain a donc décidé de s’entourer et a commencé à se créer une équipe pour l’aider dans son entreprise. 

Plusieurs discussions sont également en cours à l’international, comme en Chine et en Inde où l’artiste prévoit déjà des expositions, notamment au temple de la Mère à Beijing. Inspiré par les systèmes éducatifs alternatifs Aurobindo, M. Lorrain verrait son projet se décliner à l’international. 

Les idées fusent et le projet s’annonce ambitieux, puisque le cinéma pourrait même en faire partie. Robert Lorrain explique être en pourparlers avec le réalisateur québécois Dominic James pour l’intégrer à son projet. M. James est le scénariste du film Coco Ferme, qui a remporté plusieurs prix, dont le meilleur film pour enfants au Festival international du film Kineko, au Japon, au début novembre. 

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