L’artiste de cirque Jean-Félix Bélanger est de passage près de Saint-Jean-sur-Richelieu, sa ville natale, du 23 février au 2 mars afin de donner neuf représentations du spectacle Glob. Deux d’entre elles sont ouvertes au grand public, tandis que sept autres sont dédiées à la clientèle scolaire. Ayant lieu au Pôle culturel de Chambly, cette incursion au cirque et à l’art clownesque s’adresse principalement aux enfants de 6 à 10 ans.
Cette semaine de résidence permet à Jean-Félix Bélanger de se produire pour la première fois de façon professionnelle dans sa région d’origine, lui qui s’est fait connaître par la population johannaise grâce à sa participation en 2012 à la finale locale de Cégeps en spectacle et à son apport dans la Troupe de cirque et théâtre Mini-Maxi.
« J’ai déjà fait l’International de montgolfières de manière professionnelle, mais jamais sur une scène intérieure. Je suis très content de pouvoir jouer devant des amis du secondaire. Je me sens en confiance », déclare celui qui présente Glob sur diverses planches à travers le monde depuis 2019.
Après des passages remarqués en France, en Espagne, au Québec et en Italie, Glob voyagera cet été en Corée du Sud ainsi qu’éventuellement en Belgique, en Angleterre et en Écosse.
La beauté de la lenteur
Jean-Félix Bélanger partage la scène avec l’artiste Rémi Jacques, avec qui il codirige la compagnie de cirque Les Foutoukours.
L’idée derrière Glob est apparue après une représentation d’un spectacle en Norvège, au mois de juin. « Nous étions là pendant une période appelée soleil de minuit. Il faisait encore super clair après 23h. J’ai ressenti une certaine paix d’esprit que j’avais envie d’apporter sur scène », explique celui qui maîtrise les acrobaties, le piano et la jonglerie.
Pour relever ce défi de rendre captivante la lenteur, Jean-Félix Bélanger et Rémi Jacques ont travaillé sur Glob pendant plus de deux ans.
Plusieurs éléments contribuent à l’instauration d’une ambiance calme et sereine, que ce soit la trame sonore du pianiste Martin Lizotte, les costumes de fourrure blanche ressemblant à ceux de mascottes ou encore les douze globes lumineux parsemés sur la scène et au plafond.
Justesse des mouvements
Évidemment, le cirque est une discipline artistique qui nécessite une rigoureuse hygiène de vie sur le plan physique. Avant chaque représentation, les artistes s’entraînent environ 75 minutes.
« En fait, on refait chacun de nos numéros pour réchauffer notre corps. Comme notre production est axée sur le jeu physique, on travaille beaucoup la vitesse du corps et la précision des mouvements », explique l’artiste.
Valoriser l’art clownesque
Armés de leur petit nez rouge, Jean-Félix Bélanger et Rémi Jacques interprètent deux clowns sans nom qui apprennent à se connaître dans un milieu inconnu par l’entremise d’onomatopées et d’expressions faciales qui font crouler de rire petits et grands.
Si Rémi Jacques incarne un clown extraverti et spontané, Jean-Félix Bélanger propose davantage un être introverti et sensible qui se laisse guider par ses peurs.
« Être clown veut dire plus que de faire des blagues, c’est aussi montrer plusieurs émotions, soutient celui qui croit que cet art mérite plus de valorisation au niveau du divertissement grand public. Quand je fais du clown, je ne peux pas me battre avec mon naturel. Je valorise mes qualités et mes défauts. Je dois être conscient de qui je suis », conclut-il.
