Étienne Galloy aborde la santé mentale dans un court métrage

Par mclessard
Étienne Galloy aborde la santé mentale dans un court métrage
Étienne Galloy souhaite que les gens qui visionnent Salem sur la route aient l'impression d'embarquer dans une expérience sensorielle s'approchant d'un épisode de dépersonnalisation.  (Photo : (Photo - Gracieuseté))

L’acteur originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Étienne Galloy, a coscénarisé et réalisé le court métrage Salem sur la route, qui a été présenté au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue en octobre dernier. Ce projet a été inspiré par un épisode de dépersonnalisation qu’a vécu l’acteur au courant de la pandémie. 

Écrit en collaboration avec Lyna Khellef, qui interprète également le rôle de Salem, le court métrage suit Salem alors qu’elle est en crise de dépersonnalisation. Elle parcourt la route 132 à vélo pour se rendre à Douglastown, là où se trouve un vieux camion qui lui permettra de se rendre au parc Forillon dans l’espoir de mettre fin à ses jours. 

« Le sujet est lourd, mais on l’aborde avec un ton comique », précise Étienne Galloy, heureux du résultat du projet, dont il a eu l’idée en 2021, mais qui a été écrit et tourné en 2023. 

Pour l’acteur qu’on a vu jouer dans des séries populaires dont Plan B et Les bracelets rouges, il est primordial de puiser dans sa vie pour créer. « Il faut au moins que je parte d’une affaire personnelle, car ça me permet de me rappeler, dans les moments difficiles, que tous les efforts que je mets dans un projet en valent la peine», détaille-t-il. 

Dépersonnalisation

Pour Salem sur la route, le point de départ personnel a été la dépersonnalisation. Étienne Galloy espère sensibiliser les gens sur ce trouble dissociatif et peu connu. 

« La dépersonnalisation se vit un peu comme un brouillard cérébral. De l’extérieur, on reste pareil. Les gens ne voient pas la différence. À l’intérieur, on se sent complètement détaché sans savoir pourquoi. Chaque personne qui le vit a des réactions différentes. La durée d’une dépersonnalisation varie aussi », déclare Étienne Galloy.

L’acteur, réalisateur et auteur ne cache pas que la crise de dépersonnalisation qu’il a vécue a été extrêmement traumatisante. « C’est très difficile de trouver des informations sur le sujet. J’en ai trouvé un peu sur les réseaux sociaux, mais j’ai rapidement vu que peu de films en parlent. C’est pour cela que j’ai eu envie de faire un film sur ce sujet », poursuit-il.

Expérience sensorielle

Étienne Galloy souhaite que les gens qui visionnent Salem sur la route aient l’impression d’embarquer dans une expérience sensorielle s’approchant d’un épisode de dépersonnalisation. 

« Pour moi, c’était important que la construction visuelle et artistique du film rappelle une crise d’anxiété. Je voulais montrer les grands hauts et les grands bas que peut vivre une personne en crise. Je joue beaucoup avec les couleurs bleu et rose. Mon approche est réaliste, dans le sens où j’utilise la lumière naturelle dans mes plans, et les personnages ne sont pas maquillés », raconte le Johannais d’origine à propos de ce deuxième court métrage en carrière qui a été tourné en quatre jours en Gaspésie. 

Autres projets 

Il est également possible de voir Étienne Galloy dans la comédie Agence Brainsto dont l’intégrale de la première saison est disponible sur le site Internet de TV5Unis. 

L’acteur est aussi collaborateur pour l’émission sur les jeux vidéo À quoi tu joues?, diffusée sur les ondes de Télé-Québec.

Étienne Galloy est également de la distribution de la toute première série écrite par l’humoriste Guillaume Wagner, Libre dès maintenant, qui sera disponible sur l’EXTRA de TOU.TV dès le 3 avril.

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