Caroline Dugas lance un recueil de poésie

Par mclessard
Caroline Dugas lance un recueil de poésie
Avec le recueil Kaléidoscoper le monde, Caroline Dugas souhaite transmettre des réflexions sur le lien étroit qu'on entretient avec la nature. (Photo : (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette))

Après avoir survécu à un grave accident de la route en 2018, Caroline Dugas, qui habite Saint-Blaise-sur-Richelieu depuis plus d’un an, s’est découvert une nouvelle passion pour l’écriture de fiction, elle qui était déjà une grande lectrice. Elle a publié le 4 mars son tout premier recueil de poésie nommé Kaléidoscoper le monde, qui succède à trois livres jeunesse parus entre 2022 et 2024.

« Avant mon accident, je n’avais pas le rêve d’écrire. J’étais dans un mode où je devais à tout prix avancer ma carrière. Maintenant, je prends le temps de me poser des questions sur ce qui est le plus important », indique celle qui travaille maintenant pour le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

De ces questions jaillissent des thèmes qui éveillent les élans créatifs de Caroline Dugas, comme les quatre éléments, les émotions humaines, la violence, l’anorexie, les angoisses et la nature.

Nature

Pour son premier livre pour adultes, la chroniqueuse pour Salamandre magazine a décidé d’aborder la poésie.

« Je lis beaucoup de poésie. Ça vient chercher mon univers fantaisiste. J’aime prendre le temps de voir le travail des autres auteurs, car ça m’encourage et ça me valide. C’est quelque chose de tellement intime », mentionne-t-elle.

Pour elle, la poésie est indissociable de la nature. Elle peut être une grande source d’inspiration.

« Je crois que c’est important de s’interroger sur le lien entre soi et la nature. On a un gros cheminement à faire sur l’environnement. Il faut améliorer le monde autour de nous et se souvenir de notre relation étroite avec la nature. Il faut prendre soin de nous et faire attention à notre stress », précise la passionnée de jardinage.

Stress

La notion de stress n’est pas étrangère à Caroline Dugas. Son accident de la route a entraîné un trouble de stress post-traumatique, en plus de problèmes de vision et une grande difficulté à lire des phrases. Elle a dû faire un grand travail de réadaptation.

« Je ne m’empêche pas de vivre, mais c’est sûr que je vis de l’anxiété sociale. Je dois faire attention au bruit. Je ne peux plus aller partout. Je ne me sens pas bien si je suis envahie dans une foule. J’ai un besoin de sécurité », explique celle qui, en décembre 2024, a enfin reçu l’aide financière qu’elle avait demandée à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) à la suite de son accident de la route.

Caroline Dugas espère, à travers ses écrits, susciter une réflexion sur la résilience et les préjugés reliés aux commotions cérébrales. « Il reste beaucoup de sensibilisation à faire. Par la poésie, j’essaie de parler de la banalisation des commotions cérébrales qui est notamment vécue par les joueurs de hockey qui reviennent vite au jeu après en avoir eu », déclare-t-elle.

Processus de création

Son trouble de stress post-traumatique et les conséquences qui en découlent modifient le processus créatif de Caroline Dugas, qui a un rapport très personnel et émotif avec les mots.

Pour elle, la poésie exige de prendre son temps. Elle ne s’est pas donné la mission de faire rimer les strophes. Les 28 poèmes que comporte Kaléidoscoper le monde ont été rédigés l’été dernier.

« Tout part d’un mot. Quand je trouve un mot joli, je le note dans mon capelin. Je visualise l’émotion qu’il me fait ressentir », déclare-t-elle.

Paru chez les Éditions de l’Apothéose, le recueil de poésie est en ventre en libraire et en ligne.

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