Les promoteurs du golf de la Mairie et de ses terrains connexes ont décidé d’appuyer pleinement la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu dans la réalisation de sa vision d’aménagement pour le secteur Bergère et des Échevins, situé dans le secteur Saint-Luc.
Les propriétaires du golf de la Mairie, soit les familles Baillargeon et Durocher, souligneraient, par cet appui total, un acte politique fort, réalisé lors du vote du conseil municipal à l’assemblée publique du 29 octobre dernier. Marco Savard, conseiller municipal pour Saint-Luc, y présentait alors une résolution décrétant une vision d’aménagement pour le secteur des golfs qui exigeait 75% de conservation des espaces verts.
» Marco Savard, la mairesse et les autres conseillers qui ont voté pour [cette résolution] ont fait preuve de vision et de courage politique, ce qui est assez rare de nos jours. Et nous trouvons que cela mérite d’être applaudi et appuyé « , témoigne Philippe-Antoine Baillargeon en entrevue avec Le Canada Français. L’homme d’affaires a profité du dîner Grande rencontre de la mairesse (voir texte en page 16) pour signifier son soutien publiquement, le 13 février dernier.
Développement
M. Baillargeon estime que les étoiles s’alignent enfin. Force est de constater que l’ancien golf de la Mairie, acheté en 2011 à des fins de développement domiciliaire, est resté là, en attente d’un projet validé depuis près de quinze ans.
Copropriétaires de l’ancien golf avec la famille Durocher, les Baillargeon détiennent aussi une terre boisée attenante de 200 000 pieds carrés, comptabilisant l’ensemble de leur propriété à 1,6 million de pieds carrés. Avec la nouvelle vision d’aménagement proposée par la Ville, ce sont quelque 180 portes qui pourraient pousser sur ces terres.
M. Baillargeon ne cache pas que, pour sa famille, une certaine menace de l’autre côté de la frontière aurait fait pencher la balance en faveur de ce dossier. » Depuis l’élection de Donald Trump, je m’inquiète un peu pour l’économie du Québec […] j’aimerais qu’on évite que les travailleurs de la construction soient au chômage tant qu’on a encore besoin d’infrastructures publiques et de logements « , confie-t-il au journal.
En outre, les propriétaires du golf de la Mairie seraient prêts à » développer demain » non seulement parce que le terrain est déjà desservi par les infrastructures souterraines sans contraintes pour ce qui est des égouts ou de la station de pompage, mais aussi, car les deux familles affichent une longue expérience en développement domiciliaire.
Logement social
Cependant, M. Baillargeon explique vouloir accorder une part du projet domiciliaire au logement social afin que ce développement serve à tous les Johannais. Pour ce faire, il invite la Ville à considérer une plus grande densité, notamment le long de l’autoroute.
Augmenter le nombre d’étages de ce côté, jusqu’ici limité à six dans la vision de la Ville, permettrait de rendre les logements plus abordables en fin de compte et donc, de ne pas réserver le projet à la classe moyenne supérieure selon l’homme d’affaires. » La vision de la Ville est réalisable. S’il faut se contenter de ça, on va le faire « , concède toutefois Philippe-Antoine Baillargeon.
Espaces verts
Pour ce qui est des espaces verts, M. Baillargeon explique avoir trouvé la portion significative à céder en premier lieu. Il est désormais ouvert à l’idée. » Honnêtement, je le vois comme un legs « , commente le coprésident du Groupe Baillargeon MSA, soulignant que ces espaces seront enfin accessibles à la population.
» En plus, étant donné que notre terrain est situé entre les voies publiques et les secteurs de conservation, [les citoyens] vont aussi pouvoir accéder à ces boisés protégés. Je pense que la Ville désire les aménager, y faire des sentiers « , ajoute-t-il.
Philippe-Antoine Baillargeon explique que les familles souhaitent désormais définir l’ensemble de manière plus précise avec la Ville à l’occasion d’une rencontre. Idéalement, ce serait avant l’adoption d’une résolution d’intention promise par le conseil municipal afin d’intégrer cette part de logement social dans le développement.