La Symbiose Haut-Richelieu lance la première édition d’une compétition collégiale de résolution de problématiques en économie circulaire, qui a lieu présentement au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Ce serait la première fois qu’un tel concept est exploité au Québec.
Les objectifs de cette compétition sont d’offrir à des entreprises de la région des solutions personnalisées et à faibles coûts pour résoudre un de leurs enjeux en économie circulaire. L’initiative permet également à des étudiants d’appliquer leurs connaissances théoriques dans un contexte réel d’entreprise, et ce, tout en apprenant les principes du développement durable.
Une première
Selon des recherches effectuées par Étienne Massicotte, conseiller en économie circulaire pour la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu et responsable de la Symbiose Haut-Richelieu, aucune compétition collégiale de ce genre n’aurait encore été développée dans la province.
« L’idée m’est venue en entendant parler d’un concept qui existait à Magog, dans le cadre duquel des citoyens pouvaient développer et proposer des projets à un jury pour gagner des bourses. Ayant moi-même apprécié participer à des concours lors de mes études, je me suis dit que cela pourrait être intéressant d’essayer d’intégrer une compétition en économie circulaire au Cégep », raconte-t-il.
Compétition
M. Massicotte dit avoir travaillé avec Nathalie Guibord, conseillère en environnement et en développement durable du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu, pour bâtir le projet. « Je me suis occupé de la recherche d’entreprises et des partenaires qui seraient prêts à collaborer avec nous. Mme Guibord a quant à elle travaillé avec les coordonnateurs de programmes d’études et les professeurs », indique le conseiller en économie circulaire.
Pour cette première édition, la compétition se déroule dans le cadre d’un cours pour les finissants du programme de Sciences humaines, et qui se tient durant la présente session. « Les étudiants avaient le choix de réaliser un travail personnel conventionnel ou de postuler pour la compétition, dont les places sont limitées. La période de candidatures est terminée et les 16 étudiants participants ont été choisis », précise le responsable.
Entreprises
Quatre entreprises locales prennent part au projet en proposant respectivement un cas à résoudre aux étudiants. Il s’agit de Logistik Unicorp, qui cherche à optimiser ses méthodes de travail afin de réduire la production de matières résiduelles dans la gestion de son inventaire et la préparation des commandes; de l’International de montgolfières, qui souhaite mutualiser le matériel événementiel qu’il possède pour en faire profiter à d’autres organisateurs d’événements de la région; Drasca, qui aimerait un modèle alternatif afin de réduire le transport de son produit vers les commerces tout en le mutualisant avec d’autres entreprises de la région; ainsi que Chevallove qui veut mutualiser la production de son produit alimentaire avec une autre entreprise.
Il y aura quatre étudiants par cas, qui travailleront individuellement pour le résoudre. La solution gagnante de chaque cas, sélectionnée conjointement par l’entreprise concernée et par un jury d’experts, pourra bénéficier d’une bourse.
Intérêt
Étienne Massicotte constate déjà un grand intérêt pour la compétition, autant de la part du milieu des affaires que du milieu collégial.
« Si le projet est un succès, on connaît déjà des cégeps qui aimeraient reproduire le modèle en réalisant, dans le cadre d’un cours collégial, une compétition sous le thème de l’économie circulaire », indique-t-il.
Durant ses recherches, M. Massicotte a contacté plusieurs entreprises qui lui ont exprimé leur ouverture à participer à la prochaine édition de la compétition si l’occasion se présente.
