La famille Marcil est à la recherche d’une personne qui souhaiterait récupérer gratuitement la petite laiterie de pierres qui composait son ancien corps de ferme, situé sur la rue Bernier. Le démantèlement, réalisé dans les règles de l’art, vient d’être finalisé.
Le démantèlement de la laiterie patrimoniale de la famille Marcil, sauvée d’une démolition au printemps, a récemment été achevé. Les propriétaires cherchent donc à la donner à qui voudrait la reprendre pour la reconstruire.
« M. Marcil serait très heureux que la laiterie soit reprise et reconstruite dans la région », souligne Paul Poirier, porte-parole de famille Marcil. Le Canada Français publiait d’ailleurs, dans son édition du 21 novembre, une petite annonce à ce sujet.
Pour l’instant, M. Poirier a reçu une demande d’intérêt de la part d’une Johannaise, qui compterait peut-être la récupérer pour la reconstruire à côté de sa fermette. Sans confirmation à ce jour, la laiterie reste à prendre.
Mandat
La laiterie Marcil, anciennement collée à la maison d’un corps de ferme appartenant à la famille, avait été évaluée dans le cadre d’une demande de démolition reçue par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu au printemps 2024. Sa valeur patrimoniale avait été identifiée comme supérieure, un cas assez rare dans de telles demandes.
En juillet dernier, le comité sur les demandes de démolition avait alors imposé à la famille Marcil de démanteler la laiterie et de l’entreposer pour une durée d’un an en attendant la reprise du bâtiment par un organisme ou un particulier. Cette requête, conditionnelle à la démolition du corps de ferme, s’accompagnait d’une caution de 50 000$ versée par le propriétaire, qu’il récupérerait au terme des 12 mois.
« À ce jour, on considère que les conditions exigées par le Comité de démolition ont été respectées », commente Marie-Pier Gagnon, conseillère relations médias à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. La Municipalité n’avait quant à elle manifesté aucun intérêt à récupérer le bâtiment ni à consacrer un terrain pour une reconstruction.
Les éléments de la laiterie, entreposés à l’abri des intempéries depuis le 19 novembre, doivent être stockés par la famille Marcil durant un an, en l’attente de leur nouveau propriétaire, à moins que ce dernier ne se manifeste plus tôt. « Une fois cette période écoulée, toutes les exigences seront considérées comme accomplies et le dossier sera fermé », précise Mme Gagnon au journal.
Démantèlement
Étant donné la valeur patrimoniale de la laiterie, le démantèlement a requis une équipe spécialisée en bâtiments patrimoniaux, d’autant plus que son état présentait des défis. Le petit bâtiment, tenu debout par des câbles en acier, menaçait de s’effondrer.
La firme Rainville et Frères, qui a reçu le mandat pour la démonter pierre par pierre, a finalisé le travail le 19 novembre. L’entreprise œuvre dans la réfection de bâtiments patrimoniaux depuis 50 ans. Elle a notamment réalisé la réfection du clocher de l’ancienne église patrimoniale Saint-Sauveur, située au cœur du CHUM à Montréal, ou encore celle du château Frontenac, à Québec.
À donner
La laiterie patrimoniale Marcil est donc à donner et non à vendre. Elle représente aujourd’hui une quinzaine de bacs de pierres, accompagnés d’un plan de reconstruction réalisé par la firme Rainville et Frères.
Toute personne qui souhaiterait en faire l’acquisition est invitée à entrer en contact avec Paul Poirier en lui écrivant à paulpoi rier02@gmail.com.