Dans le cadre du cours d’entrepreneuriat, un groupe de sept jeunes du Centre La Relance ont lancé un projet d’entreprise intitulée Les smoothies du bonheur. Encadrés par l’enseignante Anne Hébert et par l’agente de développement Annik Tomlinson, les jeunes ont décidé de créer un bar de smoothies santé. Leurs smoothies faits à base de lait d’avoine et de fruits congelés seront vendus à bas prix à La Relance tous les lundis matin. Leur mission ? Offrir aux élèves et au personnel une collation nutritive pour commencer la journée du bon pied et avec une meilleure disposition aux apprentissages.
Les élèves de 4e et 5e secondaire de l’éducation aux adultes avaient comme devoir de monter une entreprise durant l’année scolaire dans le cadre du cours à option d’entrepreneuriat. Afin de réaliser le projet, les élèves ont traversé trois phases grâce aux apprentissages transmis par l’enseignante Anne Hébert qui leur a appris à mieux se connaître et à apprendre davantage sur le monde entrepreneurial.
« Réaliser ce projet m’a permis de développer un esprit de groupe. Au début, je restais dans mon coin et je ne voulais pas parler aux autres. Avec le temps, on a commencé à échanger des idées et j’ai senti l’acceptation des autres et de mes propres idées. J’ai aussi beaucoup appris sur mes capacités de créativité et administratives. C’est très profitable, car ça me permet de mieux savoir vers quel domaine je peux me diriger », affirme Cédric Lakubu Ifitsu, élève à La Relance.
Les apprentissages
Lors de la première étape, l’enseignante a tracé le profil entrepreneurial de chaque élève. Cet exercice a permis de mettre en lumière les aptitudes et qualités de chaque élève afin d’attribuer le bon rôle au bon élève dans l’équipe.
Pour la deuxième étape, les élèves ont rencontré quatre entrepreneurs de la région qui leur ont offert des ateliers sur les valeurs entrepreneuriales. Les étapes du plan d’affaires ont également fait partie des enseignements du début du cursus.
« Une fois qu’on a réalisé les apprentissages, on s’est lancés dans les tempêtes d’idées. On a mis sur table plusieurs projets. Il y avait beaucoup d’idées en lien avec le sport, bien bouger et bien manger. Les élèves ont pensé à construire un dôme sur le terrain de La Relance, qui servirait à faire du sport à l’intérieur pendant l’hiver. Également, ils ont pensé à créer un fonds pour aider les élèves à se payer de l’équipement sportif d’hiver. En somme, on voulait que le projet ait un impact dans la communauté », affirme l’enseignante.
Les smoothies
L’idée a été lancée par l’étudiante Mia Carmel qui, après être allée s’acheter un smoothie rempli de sucré raffiné, a pensé à offrir la même option en collation, mais en version santé. Une fois l’idée prête, l’équipe a monté un plan d’affaires. Chaque personne de l’équipe avait une tâche assignée. Le groupe d’étudiants a réussi à trouver des commanditaires qui leur ont offert le matériel de cuisine et les aliments pour préparer les smoothies.
Le Carrefour Jeunesse-Emploi comtés Iberville/Saint-Jean les a également appuyés avec un montant de 2000 $. Ce montant leur a permis d’investir dans le matériel marketing et les tasses réutilisables qui sont vendues sur place.
« Ce projet entrepreneurial est spécial, car il incarne les valeurs de diversité, d’inclusion et la promotion des saines habitudes. Les trois recettes offertes sont toutes véganes, sans allergène, sucrées au miel et sans lactose. Les valeurs nutritives sont également indiquées sur le menu. Pour la partie inclusion, notre équipe a reçu des formations sur le fonctionnement de la caisse de la part des élèves, dont plusieurs vivent avec un handicap, du projet d’intégration sociale. Le projet est aussi polyglotte. Chaque mois, le menu sera traduit dans différentes langues et les élèves seront même servis en plusieurs langues », raconte Mme Hébert.
Les smoothies du bonheur seront vendus à la cafétéria de La Relance chaque lundi de 8 h à 9 h 15. L’équipe devra travailler dans les prochains mois afin de monter un dossier qui leur permettra de participer au défi OSEntreprendre. L’équipe aimerait léguer le projet aux étudiants en francisation ou à ceux du projet d’intégration sociale lors de la prochaine année scolaire. Les fonds recueillis avec le projet seront réinvestis dans le Centre La Relance.
