La plongeuse Sylvie Bernier a été la première Québécoise à remporter une médaille d’or olympique à l’épreuve du tremplin de 3 mètres. À la suite de cet exploit réalisé aux Jeux de Los Angeles, l’athlète s’est retiré des compétitions. Aujourd’hui, elle agit comme conseillère sur les bonnes habitudes de vie. Invitée par l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) du Haut-Richelieu, Sylvie Bernier a présenté, le 10 mars, à une centaine de personnes les outils pour avoir une meilleure qualité de vie.
Asthmatique sévère pendant son enfance, Mme Bernier s’est intéressée au plongeon à la suite d’une recommandation de son médecin. Elle a pratiqué le plongeon pendant 13 ans. Un total de 26 754 heures à la piscine, 500 heures de physiothérapie, 1000 heures de visualisation, 1 million de plongeons étaient à son actif lorsqu’elle a remporté la médaille d’or en 1984.
« Lorsque j’ai gagné la médaille olympique, personne ne me connaissait. À cette époque, il n’y avait pas de cellulaire ni d’ordinateur. Il y avait peut-être deux journalistes qui savaient que je faisais partie des cinq meilleures au monde, mais c’est tout. Quand je suis revenue au Québec, je n’étais pas prête. J’avais pris la décision de prendre ma retraite comme athlète le jour de la compétition. Je ne l’avais dit à personne, même pas à mon entraîneur ou à mes parents. C’était une grande surprise pour tout le monde quand je l’ai annoncé », raconte Sylvie Bernier.
La conférencière a attribué sa victoire à sa persévérance et au travail de visualisation. Elle se rappelle avoir collé sur son réfrigérateur une fiche se décrivant comme la gagnante de la médaille aux JO de Los Angeles. Cette idée de visualiser son triomphe, une idée qui n’était pas connue à l’époque dans le monde sportif, lui est venue après avoir acheté un livre sur la puissance du subconscient.
Saines habitudes
Sylvie Bernier est ensuite retournée aux études. En parallèle, elle vivait tous les symptômes de la retraite. Âgée de 20 ans, personne ne l’a accompagnée pour délaisser ses pratiques de manière graduelle comme le font les athlètes aujourd’hui. Son expérience a servi à créer des bourses sport-études qui permettent de soutenir les sportifs de haut niveau qui, en plus d’étudier, s’entraînent près de 35 heures par semaine.
Les années qui ont suivi, elle a parlé de son expérience par le biais de conférences. En parallèle, elle a participé à onze JO comme analyste en plongeon. À l’âge de 40 ans, Sylvie Bernier a décidé d’entamer une maîtrise en gestion de la santé pour se lancer dans la prévention et la promotion des saines habitudes de vie.
« Depuis 30 ans, je développe des compétences en alimentation. Au moins 50% des aliments que les familles nord-américaines achètent ne nourrissent pas. L’un de mes objectifs est de convaincre au moins une personne par jour de changer son style de vie. Je ne parle pas de faire des diètes. Je parle de manger plus de fruits et légumes et de marcher au moins 5 minutes. Ça améliore nos paramètres de santé », ajoute-t-elle.
Sylvie Bernier a suggéré plusieurs outils pour prendre soin de sa santé mentale et physique. Elle s’est penchée non seulement sur les signaux à surveiller, mais également sur les outils à utiliser pour transformer notre quotidien. Parmi les gestes positifs à poser se trouvent : manger sainement, boire de l’eau, prendre des pauses actives, bouger dehors et respirer consciemment.