Sept employés municipaux sur dix sont Johannais

Mathilde Cloutier mcloutier@canadafrancais.com

Sept employés municipaux sur dix sont Johannais
Malgré une majorité de Johannais dans ses rangs, la Ville ne prend pas en compte le lieu de résidence des candidats lors du processus d'embauche.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Archives - Julien Saguez))

Environ 70% des employés municipaux résident en sol johannais, révèlent des données de 2024 de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Cette proportion est en hausse de 2% par rapport à 2020. 

Il y avait 1021 employés à la Ville en juin 2024, rapportait un article du Canada Français paru à ce moment. Le directeur des ressources humaines, Julien Dumouchel, précise qu’il y a au moins 750 employés municipaux en date de 2025. Ce nombre montera à plus de 1000 en saison estivale en raison des employés saisonniers, dont les travailleurs de camps de jour.

En 2020, 68% des employés de la Ville résidaient à Saint-Jean. Ce taux augmente légèrement depuis, atteignant 70,3% en 2023 pour se stabiliser à 70,0% en 2024. Les services où l’on compte le plus de Johannais et de Johannaises sont le Service des loisirs (85%), le Service des travaux publics (70%) et le Service de police (60%).

En plus des employés qui habitent Saint-Jean-sur-Richelieu, environ 5,4% de plus résidaient ailleurs dans la MRC du Haut-Richelieu en 2024. Cette proportion est en baisse depuis 2020, puisqu’à ce moment 6,4% des employés municipaux avaient une adresse dans la MRC.

Les données fournies par la Ville couvraient la période de 2020 à 2024.

Une embauche rigoureuse

« On engage en fonction des compétences. Ça s’est fait de manière organique et non dirigée. On n’a pas de processus d’embauche qui retient un critère de sélection sur le lieu de résidence », affirme Julien Dumouchel en entrevue. Considérer des candidats à un poste sur la base de leur adresse postale reviendrait à de la discrimination, selon le directeur des ressources humaines.

« D’un point de vue des ressources humaines, c’est un avantage d’avoir 70% d’employés (locaux). Je le qualifie comme une richesse à Saint-Jean d’avoir des gens qui sont autant mobilisés », reconnaît M. Dumouchel. Il fait ainsi écho à la mairesse Andrée Bouchard qui avait qualifié de « fierté » la proportion de sept employés johannais sur dix à la Ville lors de la présentation du budget 2025, en décembre 2024.

Julien Dumouchel n’est d’ailleurs pas surpris que le service des loisirs soit celui présentant la plus grande proportion de citoyens locaux dans ses rangs. « Ce sont des gens qui sont très engagés dans la communauté, des gens qui vont participer aux activités qui sont faites dans leur ville que ce soit communautaire, de loisirs ou de l’événementiel », dit-il.  

Depuis quelques années, il observe une nouvelle tendance à choisir un employeur dont la mission est conforme aux valeurs des candidats qui postulent pour des emplois dans le milieu municipal. Les candidats choisissent de se tourner vers un service public comme la Ville pour faire une différence et s’impliquer dans une organisation humaine.

M. Dumouchel précise toutefois qu’un sain mélange de Johannais et d’employés venant de l’extérieur est bénéfique à l’organisation. « Des employés qui résident sur le territoire sont fiers et mobilisés, et connaissent finement les réalités locales. Les employés qui habitent à l’extérieur amènent avec eux une perspective complémentaire », ajoute-t-il par courriel.

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