Saint-Jean demande un centre en réadaptation

Mathilde Cloutier

mcloutier@canadafrancais.com

Saint-Jean demande un centre en réadaptation
Environ 400 déplacements ont été effectués en trois ans entre la MRC du Haut-Richelieu et le centre de réadaptation physique situé à Saint-Hubert.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Laurianne Gervais Courchesne))

Le conseil municipal de Saint-Jean-sur-Richelieu a déposé une demande de financement auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux pour la création d’un centre de réadaptation en déficience physique sur son territoire, apprenait-on lors de la séance du 10 décembre 2024.

Dans le but de réduire les coûts du transport interurbain adapté et d’améliorer le service pour les usagers, la Ville espère pouvoir créer un centre « satellite » de réadaptation sur son territoire. Jusqu’à maintenant, les personnes nécessitant des traitements de réadaptation physique devaient se rendre au Centre de réadaptation en déficience physique de Saint-Hubert, aussi appelé Centre montérégien en réadaptation (CMR) pour leurs rendez-vous.

« On juge qu’il y a suffisamment de clientèle dans le Haut-Richelieu qui relève du transport adapté de Saint-Jean-sur-Richelieu que ça pourrait nécessiter un  »satellite », ou une clinique, du CMR à Saint-Jean. C’est pour faciliter la vie des usagers, pour faciliter l’organisation du transport aussi », explique la mairesse Andrée Bouchard en entrevue.

Le CISSS de la Montérégie-Centre s’occuperait de la création et de la gestion du centre. La Ville a déposé la demande auprès du gouvernement provincial puisque le transport adapté relève de ses compétences.

Une optimisation du service

En plus de desservir les municipalités de la MRC du Haut-Richelieu, à l’exception de Sainte-Brigide-d’Iberville, Saint-Jean-sur-Richelieu fournit le transport adapté à une trentaine de municipalités des alentours.

Un centre « satellite » en réadaptation permettrait d’offrir un transport plus rapide pour les patients qui résident dans ces municipalités. « C’est une clientèle à qui on aimerait offrir un service confortable, mais quand le temps de transport fait en sorte que les personnes qui ont un rendez-vous au CMR passent la journée dans l’autobus, c’est un peu difficile. C’est inconfortable et c’est une clientèle qui est vulnérable », précise Mme Bouchard.

Également, la Ville mentionne que les coûts liés au transport adapté interurbain sont en hausse constante. La Ville assure, sur demande des patients, un service adapté en provenance de son territoire jusqu’au CMR, mais aussi jusqu’à l’Hôpital Charles-Lemoyne, à Longueuil, ou même au CHUM, à Montréal. Étant donné les temps de transport parfois longs entre ces deux points, il peut arriver qu’il manque de véhicules comme des autobus ou des taxis adaptés pour répondre à toutes les demandes.

Environ 400 déplacements jusqu’au CMR ont été effectués au courant des trois dernières années. Ce nombre varie selon les accidents et les imprévus, mais on observe une hausse des demandes. « Les besoins sont différents d’une année à l’autre. Par exemple, une personne qui a un accident ou un AVC, après ça, elle va demander du service pour se rendre au CMR. C’est sûr et certain que la population est vieillissante, les besoins sont là et les gens ne peuvent aller n’importe où pour une réadaptation », décrit Stéphane Lefebvre, chef de la division des transports de Saint-Jean-sur-Richelieu.

La demande d’implantation d’un centre de réadaptation en déficience physique a été faite au ministère de la Santé par la Ville en décembre. Elle qui attend encore la réponse du ministère.

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