Retour de la clinique mobile : « On a l’impression de faire la différence pour les citoyens »

Mathilde Cloutier mcloutier@canadafrancais.com

Retour de la clinique mobile : « On a l’impression de faire la différence pour les citoyens »
Les infirmières Émie St-Pierre et Annie Castilloux ainsi que le technicien ambulancier paramédical Stéphane Bergevin font partie de l'équipe de la clinique mobile.  (Photo : (Photo gracieuseté - Joëlle Jetté))

La clinique mobile de services de proximité a repris la route pour une quatrième saison le 24 mars dernier. L’équipe occupant le véhicule récréatif avait hâte d’entamer sa plus longue saison à ce jour. Son parcours comptera deux nouveaux arrêts.

Depuis son ouverture, la clinique mobile a réalisé plus de 170 consultations. En date du lundi 14 avril, 50 rendez-vous étaient déjà réservés pour la semaine du 14 au 18 avril.

L’année 2024 avait amené un bond de la fréquentation de la clinique mobile. Plus de 1900 consultations avaient été faites contre 1200 en 2023. L’équipe de la clinique mobile ne compte pas s’en tenir là. « On n’a pas peur d’en avoir trop, au contraire, on veut vraiment optimiser et aller chercher le plus d’usagers possible », affirme Mélanie L’Archer, directrice adjointe des services de première ligne ambulatoire générale.

Il faut dire que la demande est présente. L’ajout de deux arrêts, soit à Saint-Alexandre et à Clarenceville, témoigne de la popularité du service. Selon Mélanie L’Archer, les municipalités contactent elles-mêmes la clinique mobile pour pouvoir profiter de ses services. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre fait également la promotion du service aux tables régionales.

« En analysant les raisons de consultation des patients et les besoins de la population, c’est comme ça qu’on détermine que oui, on aurait besoin d’aller dans tel secteur parce qu’il y a un besoin, il n’y a pas beaucoup d’accès médical », indique Mme L’Archer.  

La clinique mobile accueille les personnes de tous âges sans médecin de famille et qui ont besoin de soins médicaux non urgents. En septembre 2024, Le Canada Français rapportait qu’environ 53 800 personnes n’avaient pas de médecin de famille dans le Haut-Richelieu-Rouville, soit 27% de la population.

Répondre aux besoins

« C’est un projet coup de cœur, cette clinique mobile là. On donne de l’accès, on a l’impression de faire la différence pour les usagers, pour les citoyens. On le voit, on a un taux de satisfaction de 97% », déclare Mélanie L’Archer. L’équipe de la clinique mobile, composée d’une infirmière clinicienne, d’un technicien ambulancier et d’une adjointe administrative, était emballée de reprendre la route, selon la directrice.

En amont de sa saison de consultation dans les municipalités, la clinique mobile entretient une communication privilégiée avec des organismes communautaires. C’est le cas de quelques organismes œuvrant auprès de la population en situation d’itinérance. « Ils nous appellent, on place des patients, ils ont un contact plus direct. Ça fait en sorte qu’on offre de l’accès a une population vulnérable », décrit Mme L’Archer.

Ouverte en 2022, la clinique mobile offrait d’abord des services à la population âgée de 65 ans et plus sans médecin de famille. Depuis 2023, les personnes de tout âge peuvent prendre rendez-vous. La saison 2025 s’annonce plus longue que les précédentes, puisqu’elle a commencé le 24 mars, soit plus tôt que la saison 2024 qui avait débuté le 8 avril.

Depuis 2024, la clinique sur roues est dotée de l’équipement nécessaire pour donner des soins dits « de santé de la femme ». Il est désormais possible de consulter la clinique mobile pour effectuer un PAP test ou obtenir de la contraception, par exemple. Selon Mélanie L’Archer, ces services constituent maintenant l’un des motifs les plus courants de consultation.

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